Le groupe MAB plébiscite la semaine de quatre jours

En 2023, le groupe MAB, installé à Compiègne et évoluant dans le secteur de la formation et de l’événementiel sportif, a adopté la semaine de quatre jours.

L’équipe du groupe MAB, a adopté la semaine de quatre jours avec enthousiasme. (© MAB)
L’équipe du groupe MAB, a adopté la semaine de quatre jours avec enthousiasme. (© MAB)

Passer à la semaine de quatre jours ? Un jeu d’enfant pour Marc-Antoine Brekiesz, président du groupe MAB, installé à Compiègne. Le changement, testé à partir de mars 2022, a été définitivement acté en juin de la même année. Le dirigeant souligne que cette facilité apparente « tient essentiellement à deux facteurs : la taille humaine de notre entreprise et notre domaine d’activité ».

Le groupe MAB compte aujourd’hui deux branches. D’un côté, Mab Academy, qui compte six salariés et 16 formateurs, qui est un CAF centré sur les formations jusqu’au bac +5 en lien avec le sport et qui propose notamment un CAP métiers du foot. De l’autre, la toute récente entreprise MAB sport, qui compte deux collaborateurs, développe des activités autour de l’événementiel et du marketing sportif. « Lorsque nous avons expérimenté la semaine de quatre jours, le groupe intégrait aussi MAB services dédié à la communication et MAB formations dédié à la formation de courte durée en direction des salariés. J’ai cédé ces deux activités depuis », précise cet ancien basketteur professionnel qui a souhaité recentrer ses activités.

Le hasard d’un documentaire

Le désir de condenser la semaine de travail est venu par hasard. « J’ai regardé un reportage sur cette pratique dans des entreprises britanniques et je me suis dit pourquoi ne pas essayer ? », sourit le dirigeant. Le petit effectif du groupe facilite le processus. « J’ai fait une réunion, tous mes collaborateurs étaient partants, nous nous sommes lancés », se souvient Marc-Antoine Brekiesz.

Le responsable laisse ses équipes s’organiser. « Nous avons un management horizontal et des équipes autonomes », explique le dirigeant. Un seul impératif est formulé : les heures d’ouvertures ne doivent pas être réduites et la journée d’absence doit être fixe pour chaque salarié. « J’ai introduit une certaine souplesse en acceptant un changement de jour pour des événements exceptionnels », précise-t-il. Les salariés étant habitués à remplacer leurs collègues lors des congés, les plannings se sont dessinés sans difficultés. « Mais pour une très petite entreprise, cela peut être compliqué à mettre en place », constate Marc-Antoine Brekiesz. Les jours d’absence les plus plébiscités sont le lundi et le vendredi, pour avoir un week-end plus long, et le mercredi pour s’occuper de ses enfants.

Fidéliser les collaborateurs

Marc-Antoine Brekiesz ne regrette pas son choix. « Les journées de travail étant plus longues, les horaires d’ouvertures, initialement de 9h à 17h, sont désormais de 8h à 18h, souligne-t-il. Nous sommes peu sollicités par les clients de 8h à 9h, cela permet d’être plus productifs sur ce créneau. » De leurs côtés, les salariés apprécient d’avoir une journée de repos supplémentaire.

Selon le chef d’entreprise, cette mesure a rencontré un engouement plus fort que le télétravail, pratiqué depuis la crise sanitaire. « Nous ne pouvons pas offrir les mêmes avantages que les grands groupes. C’est donc une façon de fidéliser les collaborateurs », confie-t-il. Amené à rencontrer de nombreux chefs d’entreprise, de par son activité professionnelle et ses responsabilités de maire adjoint de Compiègne, Marc-Antoine Brekiesz est souvent interrogé sur le sujet. « Je suis un peu devenu le "Monsieur semaine de quatre jours" de l’Oise », s’en amuse-t-il.