TEC Automatismes en plein développement

Le groupe français en partie installé à Mouy a bénéficié d’un soutien du Plan de relance pour l’achat de trois nouvelles machines. Des outils qui vont lui permettre à la fois de gagner en compétitivité, mais aussi de monter en gamme. 

Benoît de Bray, Noura Kihal Flégeau et Patrick Lambert. (© Aletheia Press / D.La Phung)
Benoît de Bray, Noura Kihal Flégeau et Patrick Lambert. (© Aletheia Press / D.La Phung)

Créé en 1962 à Mouy, le groupe TEC Automatismes, spécialiste de l'électronique, l’électrotechnique, la mécanique, l'électromécanique et l’électromagnétisme imagine, développe et fabrique des solutions globales pour ses clients. Des donneurs d’ordres issus de secteurs aussi divers que l’énergie, les transports, l’agro-machinisme, le nucléaire ou encore l’industrie. Pour eux, TEC Automatismes donne corps à des pièces complexes - relais industriels, électro-aimant et ventouses de sécurité, faisceaux, armoires ou coffrets électriques câblés - que l’on retrouve aussi bien dans un ascenseur que dans un bus ou un avion.

La majorité est fabriquée en France mais le groupe possède un atelier en Tunisie qui traite les pièces à bas coûts où la concurrence est pugnace. En réunissant, depuis les années 2000, le savoir-faire de plusieurs entreprises, TEC Automatismes a su monter en compétences et répondre aux évolutions de marchés. « Nous sommes aujourd’hui un groupe composé de six entreprises, dont cinq en Hauts-de-France, et 250 collaborateurs. Selon les années, nous réalisons entre 20 et 30 millions de chiffre d’affaires », détaille Benoît de Bray, PDG du groupe.

Faire face aux difficultés

Si le groupe est reconnu pour ses savoir-faire multiples et la qualité de son approche, elle rencontre quelques turbulences. « Nous avons de très grosses difficultés à recruter, à tel point que nous renonçons à nous développer sur certains secteurs ou à aller vers de nouveaux marchés », regrette Benoît de Bray qui explique ce manque de candidat notamment par des salaires peu élevés et un bassin qui manque d’attractivité. « Très peu de nos collaborateurs habitent ici, beaucoup font plusieurs dizaines de kilomètres pour venir tous les jours », confie-t-il. Une problématique que l’on retrouve aussi bien chez Seicer, autre entreprise du groupe également installée à Mouy, spécialisée en électronique. « Nous n’avons plus de compétences en électronique. Aujourd’hui, nous formons nous-même nos collaborateurs ou nous les envoyons à l’AFPA », soupire Patrick Lambert, Directeur de Seicer.

TEC Automatismes fabrique à Mouy des armoires électriques câblées et des pièces électroniques. (© Aletheia Press / D.La Phung)

À ce manque de main d’œuvre vient s’ajouter la pénurie de composants qui bouscule la production et font monter les stocks. « Vous voyez ici, nous avons plusieurs milliers d’euros de produits bloqués parce qu’il manque un tout petit composant. Nous n’avons aucune visibilité puisqu’à chaque fois, les fournisseurs rallongent les délais d’attente », pointe Benoît de Bray en montrant des armoires électriques posées dans un coin de l’atelier de TEC Automatismes.

Continuer à investir

Malgré ces difficultés, le groupe continue à investir massivement. Il a d’ailleurs récemment acquis trois machines pour un montant global de près de 400 000 euros. Une somme prise en charge à 40% par le programme « Industrie du futur » du Plan de relance. À ce titre, Noura Kihal Flégeau, sous-préfète de Clermont et chargée de France Relance, est venue féliciter l'entreprise pour cet avenir florissant. 

Si TEC Automatismes avait prévu d’investir dans deux machines permettant d’engendrer un réel gain de compétitivité, l’achat du troisième outil a été rendu possible grâce au soutien de l’État. « C’était clairement une opportunité pour nous. Cela nous offre la possibilité de monter en gamme, de préserver nos marges et d’aller vers plus de qualité, ce qui est indispensable sur les marchés de l’aéronautique, du nucléaire et du médical » souligne Benoît de Bray.