Série été

Le Haut Moyen Âge reprend vie à Blargies

Activités sportives, découverte du patrimoine naturel et historique à pied ou à vélo, concerts à la campagne… Le tourisme vert a depuis quelques années le vent en poupe. Le dépaysement à deux pas (ou presque) de chez soi et en plein air, c’est ce que La Gazette Oise vous propose de découvrir ! Direction Blargies, dans l'Oise, pour une plongée dans le Moyen Âge.


L’association, qui sensibilise au développement durable depuis 1997 a ouvert le parc à thème médiéval en 2015. (@A l’écoute de la nature)
L’association, qui sensibilise au développement durable depuis 1997 a ouvert le parc à thème médiéval en 2015. (@A l’écoute de la nature)

À Blargies, l’association « À l’écoute de la nature » accueille les familles dans son parc à thème sur le Haut Moyen Âge. Une sortie ludique et culturelle.

Qui n’a jamais rêvé de voyager dans le temps ? C’est ce que propose, à Blargies, l’association « À l’écoute de la nature » avec son parc à thème qui plonge les visiteurs dans le haut Moyen Âge, avec la volonté de sensibiliser en parallèle au développement durable. « Nous avons choisi une période qui s’étend de 476 à 981 et qui représente l’âge d’or du Moyen Âge, explique Martine Belletante, présidente de l’association.

À cette époque, il n’y a pas de châteaux forts. Ceux-ci sont construits ensuite, dans la période sombre qui voit les sorcières bruler. « C’était en réalité des femmes qui avaient des connaissances dans le traitement des maladies graves, comme les pathologies cardiaques et qui étaient respectées auparavant », complète la présidente. Autre particularité du haut Moyen Âge, « Les wisigoths, les ostrogoths… s’affrontent souvent. Mais les chefs sont souvent éduqués dans les écoles romaines et une fois le vainqueur reconnu, la paix revient ». Ce qui donne lieu à l’intégration des populations et un brassage culturel riche. Autant d’éléments historiques que les visiteurs ont l’occasion d’apprendre de façon ludique à Blagies.

130 animaux, 500 plantes

« Nous proposons une aventure médiévale aux visiteurs qui reçoivent, à leur arrivée, un grimoire renfermant des énigmes », poursuit Martine Belletante. Mots croisés, jeux variés, les enfants sont amenés à découvrir les lieux qui s’étendent sur un hectare et comportent une ferme pédagogique et plusieurs potagers regroupant plus de 500 variétés végétales. « Les parents aiment découvrir les plantes médicinales, les plus petits sont attirés par les 130 animaux, les plus grands veulent finir l’aventure », constate-t-elle.

Le fonctionnement du parc est assuré par trois salariés à mi-temps et de nombreux bénévoles. (@A l’écoute de la nature)

Et le concept, adapté à une journée comme à deux heures de visite, séduit les familles comme les écoles et les centres de loisirs. « Si les gens disposent de peu de temps, nous les aidons pour qu’ils arrivent jusqu’au bout de l’aventure », note la présidente qui est très attentive à la qualité de l’accueil. C’est d’ailleurs pour cette raison que le nombre quotidien de visiteurs est limité. « Nous sommes autorisés à accueillir jusqu’à 99 personnes mais nous ne dépassons pas les 70 personnes généralement ».

Des chambres d’hôtes

L’association ne manque pas de projets. « Nous inaugurons des chambres d’hôtes médiévales insolites cet été ». Le séjour de « 25 heures, clé en main » s’étend du samedi midi au dimanche après-midi. « Il comprend plusieurs animations dont une sortie nocturne au coin du feu, un atelier cuisine des plantes sauvages… » Ces premiers logements se calquent sur les habitats des Francs. « En fait, au Haut Moyen Âge, on parle de Neustriens » tient à préciser, par souci d’exactitude, Martine Belletante. Des logements version vikings sont déjà à l’étude. Avec l’idée d’organiser des batailles entre les deux peuples !

Une des clés du succès de l’association tient sans doute à sa volonté d’être fidèle à réalité historique et à renouveler ses animations. « Cette année, nous avons fait une aventure fantastique pour la Samain, la fête celtique équivalente de notre Toussaint. Nous ferons la même chose pour le Yule, le Noël païen ». Le parc a même proposé, à Pâques, une chasse aux œufs au chocolat… sans chocolat, inconnu alors. « Nous avons catalogué toutes les plantes de l’époque dont le goût était proche du chocolat », explique Martine Belletante. Un travail de fourmi qui aurait fait la fierté de Clotaire 1er, roi de Neustrie.