Le « Jardin du Paon Fleuri », le paradis des plantes aromatiques et médicinales

C'est l'heure des fêtes de fin d'année ! À cette occasion, la rédaction met en lumière les artisans de l'Oise qui façonnent, fabriquent, confectionnent des objets uniques. Parce qu'ils sont au cœur de l'économie et représentent la nouvelle façon de consommer, plus locale.

Depuis 2022, Patricia Budin cultive et transforme une cinquantaine de plantes aromatiques et médicinales à Beauvoir. Portrait.

Patricia Budin cultive et transforme une cinquantaine de plantes aromatiques et médicinales une parcelle de 8000 mètres carrés. (© Le Jardin du Paon Fleuri)
Patricia Budin cultive et transforme une cinquantaine de plantes aromatiques et médicinales une parcelle de 8000 mètres carrés. (© Le Jardin du Paon Fleuri)

Entre la culture de ses plantes aromatiques et médicinales, leur transformation, leur commercialisation, et les projets dans les cartons, Patricia Budin ne manque pas d’énergie et d’enthousiasme pour faire vivre « Le Jardin du Paon Fleuri ».

Depuis 2022, elle cultive une parcelle de 8 000 m² à Beauvoir. « C’était une ancienne pâture, ce qui m’a permis d’avoir la certification agriculture biologique dès le départ, se réjouit Patricia Budin. Et c’est la forme courbée de ma parcelle et les couleurs multicolores des plantes en été, semblables à des ocelles, qui m’ont inspiré pour trouver un nom ».

Des tisanes issues des plantes

Une cinquantaine d’espèces ont, aujourd’hui, pris racines. Parmi elles, on trouve des espèces communes comme la mélisse, la coriandre, le thym, le romarin, la camomille ou le bleuet. Mais certaines sont plus atypiques dans l’Oise, comme l’hélichryse, utilisée pour traiter les bleus, les coups et les entorses. « C’était un challenge, car c’est une plante qui pousse dans le sud de la France, en Corse. Je l’ai installée sur un coteau, ainsi, elle n’a jamais les pieds dans l’eau », détaille la productrice.

Tisanes, baumes, huile essentielles, eaux florales… sont fabriquées par Patricia Budin. (© Le Jardin du Paon Fleuri)

Tisanes Atchoum, Tonique, Morphée ou de Noël, baumes, aromates… Patricia Budin vend une large gamme de produits sur les marchés et les salons dont elle annonce les lieux et les dates sur sa page Facebook. Côté alimentaire, « je propose huit tisanes, uniquement des mélanges, des sels aux herbes, une huile essentielle de menthe, des sirops et quelques confitures, notamment une à la fraise et à la menthe… », énumère-t-elle. Ceux qui sont à la recherche de produits cosmétiques pourraient se laisser séduire par des huiles de massage, des eaux florales de géranium rosat et de rose de Damas, des baumes aux propriétés variées (réparateur, pour les articulations, répulsif pour les insectes…).

Séchoir et alambics

Pour transformer ses récoltes, Patricia Budin utilise un séchoir et deux alambics. Et pour s’assurer du succès de son entreprise, elle s’appuie sur de solides formations entamées pendant la maturation de son projet. « J’ai toujours eu un amour pour les plantes et leurs vertus médicinales. C’est pendant la période de covid, alors que j’étais enseignante, que ce projet est né », se souvient-elle. Au cours de sa reconversion professionnelle, dès septembre 2021, Patricia Budin suit ainsi un baccalauréat professionnel « conduite de productions horticoles ». Elle s’inscrit également à un cursus sur la « transformation galénique » au CFPPA de Noyon.

Elle se nourrit également d’échanges avec des producteurs de plantes aromatiques lors de rencontres et durant ses huit semaines de stage. Matériel et techniques de culture, séchage, distillation, art d’associer les plantes dans une tisane, n’ont plus de secrets pour Patricia Budin, qui allie les compétences de productrice et d’herboriste. « J’ai également fait une année de test en faisant des essais de plantations chez moi », complète-t-elle.

Si les journées sont bien remplies, des projets sont tout de même dans les cartons. « Cet hiver, je veux réfléchir sur mon circuit de commercialisation, envisager des points de vente », poursuit la productrice. Une boutique sur sa parcelle ou un local pour accueillir des visiteurs est également envisageable à l’avenir. Mais une chose est sure, en 2024, le « Jardin du Paon Fleuri » n’a pas fini de faire admirer son parterre multicolore.