Le maire de Pont-Sainte-Maxence veut limiter la pollution visuelle

Pont-Sainte-Maxence propose désormais à ses 13 000 habitants le nettoyage gratuit des tags qui apparaissent sur leurs logements. Zoom sur la politique de propreté déployée par la municipalité.

Il y a deux semaines, Pont-Sainte-Maxence nettoyait son premier graffiti avec la brigade anti-tags. (c) Ville de Pont-Sainte-Maxence
Il y a deux semaines, Pont-Sainte-Maxence nettoyait son premier graffiti avec la brigade anti-tags. (c) Ville de Pont-Sainte-Maxence

Plus de peinture sur les murs. « L’objectif est clair, je ne veux plus un seul tag dans la ville », insiste Arnaud Dumontier, maire de Pont-Sainte-Maxence. Dès le début de sa mandature, en 2014, l’élu a placé la propreté comme un axe phare de sa politique. « La ville est très sale, il fallait mettre en place des moyens humains et matériels, détaille-t-il. Les tags représentent une pollution visuelle et altèrent la qualité de vie de nos concitoyens. » C’est dans cette ligne directrice que le maire a présenté, fin janvier 2024, un service gratuit pour les 13 000 habitants de Pont-Sainte-Maxence. Le dispositif propose ainsi le nettoyage des graffitis.

Une brigade anti-tags

Ce service fonctionne sur demande, et ce, peu importe le type de graffiti et la peinture utilisée. « Un habitant fait remonter à nos agents en mairie qu’il a un tag sur son logement, puis nous signons un contrat afin d’agir sur leur structure et nous passons au nettoyage », détaille le maire. En ce qui concerne le traitement direct du dessin sur le mur, la mairie a mobilisé une équipe de quatre agents dédiée à ce service. Cette brigade formée « au geste anti-tag » a agi la première fois il y a deux semaines grâce à un produit spécial. « Il est souvent compliqué de retirer ces dégradations, mais nous utilisons un système fabriqué par une entreprise maxipontaine », souligne Arnaud Dumontier.

L’outil utilisé n’est autre qu’un compresseur rempli de grenagom, un minéral d’origine naturelle, qui gomme les tags avec une efficacité optimale. Ce dispositif entre dans le budget prévu au titre de la politique d’une ville propre. Seulement, si les auteurs des tags sont retrouvés, la mairie alerte, « ce sont eux qui paieront la facture ». « Les tags sont hideux et si la situation s’améliore depuis 2014, c’est parce que l’on traite ce sujet en profondeur », prévient le maire.

« L’incivilité crée l’incivilité »

L’élu et ses 159 agents en mairie veillent à anticiper et à réagir face à ces incivilités. Pont-Sainte-Maxence bénéficie désormais d’un éventail d’actions, à commencer par le déploiement d’une brigade propreté mobilisée six jours sur sept, d’une balayeuse mais aussi des sacs à déjection canine. « Nous faisons maintenant tourner la grosse balayeuse Veolia tous les mois contre tous les trois mois auparavant. Nous avons également déployé des caméras qui permettent aussi de faire de la répression, énumère Arnaud Dumontier, qui entend mener une véritable lutte. L’incivilité crée l’incivilité, il faut réparer immédiatement lorsque quelque chose est cassé. »