Le Mois de la création à l’heure de l’entrepreneuriat au féminin

Dans le cadre du Mois de la création, l’atelier "Entreprendre au féminin, différence ou similitude" était organisé au sein de la CCI Amiens-Picardie. Celui-ci avait pour but de présenter la Plan national entrepreneuriat au féminin, mais aussi d’échanger autour des expériences de chacune.

Entourée de Fany Ruin, Seelabaye Appa et Isaure Buridard, Claudine Jacob- Ternisien (debout), a animé l’atelier "Entreprendre au féminin, différence ou similitude".
Entourée de Fany Ruin, Seelabaye Appa et Isaure Buridard, Claudine Jacob- Ternisien (debout), a animé l’atelier "Entreprendre au féminin, différence ou similitude".
Entourée de Fany Ruin, Seelabaye Appa et Isaure Buridard, Claudine Jacob- Ternisien (debout), a animé l’atelier "Entreprendre au féminin, différence ou similitude".

Entourée de Fany Ruin, Seelabaye Appa et Isaure Buridard, Claudine Jacob- Ternisien (debout), a animé l’atelier "Entreprendre au féminin, différence ou similitude".

Najat Vallaud-Belkacem, alors ministre des droits des femmes, a proposé fin août 2013 un plan de promotion de l’entrepreneuriat féminin. L’objectif est d’atteindre le taux de 40 % de femmes chefs d’entreprise en 2017. En Picardie, 29 % des entreprises créées en 2010 l’ont été par des femmes selon l’Insee, des chiffres comparables à la moyenne nationale qui est de 30 %, mais qui stagne depuis de nombreuses années. Dans le cadre du Mois de la création, Claudine Jacob-Ternisien, présidente d’Initiative Somme, Seelabaye Appa, chargée de mission départementale aux droits des femmes et à l’égalité, Isaure Buridard, responsable Coach&co à Amiens et Fany Ruin, chef d’entreprise et présidente du club Diane, ont animé un atelier portant sur l’entrepreneuriat au féminin pendant toute une matinée.

Faire progresser l’entrepreneuriat

« L’objectif est d’encourager les femmes à entreprendre. Qu’elles se donnent les moyens de se réaliser. Nous sommes persuadés que c’est également un excellent levier d’emplois, c’est pourquoi les acteurs ont été mobilisés pour atteindre l’objectif national qui est d’augmenter de 10 points le taux de femmes entrepreneurs, soit 40 % en 2017 », explique Seelabaye Appa. Pour aider les porteuses de projets, le Fond de garantie à l’initiative des femmes, créé en 1989, a été renforcé pour pouvoir répondre à plus de demandes. Il s’agit de sécuriser les emprunts bancaires jusqu’à 70 %. Toute les créatrices peuvent déposer une demande de garantie, l’organisme peut intervenir pour n’importe quel montant à partir de 5 000 euros. La durée des prêts peut aller de deux à sept ans. « Si les femmes souhaitent de plus en plus se tourner vers l’entrepreneuriat, elles démarrent généralement avec moins de capitaux », note Claudine Jacob Ternisien. Et si les banques sont aujourd’hui plus réceptives, les femmes rencontrent encore des difficultés dans leurs projets, liés parfois à un problème de confiance en soi. Un thème abordé par Isaure Buridard, coach qui, en une heure a donné quelques conseils aux porteuses de projets pour avancer.

Se créer un réseau

« Le fait d’être une femme n’a jamais été un handicap, au contraire, commente quant à elle Fany Ruin avant d’ajouter : C’est très important de pouvoir s’appuyer sur un réseau de femmes qui partagent la même chose que vous. » Le Club Diane regroupe 90 chefs d’entreprises, un groupe d’entre-aide précieux où l’échange prime. Un ensemble de témoignages qui ont éclairé les porteuses de projets présentes comme Evelyne Rousel qui a pour objectif d’ouvrir un cabinet de toilettage. « J’étais venue chercher des conseils. Moi ce qui me pose problème c’est le manque d’aide pendant les formations. De la garde des enfants aux trajets, cela demande beaucoup d’organisation. En plus d’oser se lancer, il faut pouvoir le faire », souligne cependant la jeune entrepreneuse.