Le Plateau picard, cap sur l’écoconstruction

Pour la troisième fois, la communauté de communes du Plateau picard organise un salon sur l’écologie, très attendu tous les deux ans. Cette fois-ci, l’habitat et la construction durable sont concernés. L’énergie dans les habitations est une source importante de dépenses pour les ménages et les rénovations sont souvent mal pensées. Les particuliers, mieux informés, pourraient avoir un gain thermique avec les nouveaux matériaux écologiques, désormais accessibles à tous.

Le Salon de l’habitat et des économies d’énergie : une bonne occasion pour les particuliers de se renseigner sur les nouvelles façons d’économiser.
Le Salon de l’habitat et des économies d’énergie : une bonne occasion pour les particuliers de se renseigner sur les nouvelles façons d’économiser.

 

Le Salon de l’habitat et des économies d’énergie : une bonne occasion pour les particuliers de se renseigner sur les nouvelles façons d’économiser.

Le Salon de l’habitat et des économies d’énergie : une bonne occasion pour les particuliers de se renseigner sur les nouvelles façons d’économiser.

Le logement, c’est une des grandes préoccupations du Plateau picard mais aussi de tous les citoyens. Pour se chauffer, chaque foyer dépense beaucoup d’argent. Une des causes principales à ce gouffre financier, le logement et toutes ses contraintes : isolation, rénovation, matériaux utilisés, etc. Pour répondre à toutes les questions, le Salon de l’habitat réunira une trentaine d’exposants du département les 8 et 9 septembre, à la salle des sports de Saint-Just, pour exposer des solutions efficaces proposées par des entreprises locales : le but est de promouvoir également les activités écologiques qui se trouvent à proximité. « La communauté de communes met en place un système de conseils : un particulier peut nous présenter un devis ou alors demander conseil et nous répondons à toutes ses questions en l’orientant vers des entreprises locales, explique Geoffrey Fumaroli, directeur des services techniques de la communauté de communes. J’ai pu voir des prix exorbitants pour une installation de fenêtres, alors que le même type d’intervention coûte trois fois moins avec des entreprises de notre région. » Car la facture d’électricité, c’est souvent ce qui hante les ménages et la raison est souvent la même, comme le précise le directeur des services du Plateau picard : « Je vois trop de gens qui ont des factures d’électricité très élevées à cause de l’isolation de leur maison. » De plus en plus de personnes s’intéressent donc à l’écoconstruction, même si ce terme est apparu dans les années 1960. L’intérêt d’une construction durable est de respecter l’écologie à chaque étape de la construction du logement ou de son utilisation (chauffage, rejet des flux…) dans l’unique but de consommer moins d’énergie. Une tendance qui prend aujourd’hui de plus en plus d’ampleur.

Vers une nouvelle économie
Mais l’écoconstruction n’est pas uniquement la construction de maison en bois ou la pose d’un parquet chauffant. Elle est véritablement accessible à tous et pour toutes les rénovations, de la plus minime à la plus conséquente. C’est, par exemple, isoler sa maison correctement avec de nouveaux matériaux : de la ouate de cellulose, des panneaux d’isolation thermique, de la laine de mouton thermoliée pour la toiture et les murs périphériques, du lin, du liège, du feutre de chanvre ou encore de la fibre de cellulose (papier recyclé) pour le sol. Quand on sait que les pertes de chaleur en hiver et la surchauffe en été proviennent de la toiture (30 %), des murs périphériques (25 %), du sol (7 %) et des ponts thermiques (5 %), une zone ponctuelle qui se développe dans un bâtiment et qui présente une variation thermique, l’écoconstruction semble être la meilleure solution pour gagner en énergie. « Les gens ne se rendent pas toujours compte mais il y a 10 % de gain thermique avec les fenêtres par exemple, ce n’est qu’une question de prise d’habitude », note Geoffrey Fumaroli. Et cette prise d’habitude commence à germer : il y a six ans, la première édition de ce salon écologique n’avait accueilli que 300 personnes alors qu’en septembre, près de 1 000 visiteurs sont attendus. Pour les habitants du Plateau picard, l’écoconstruction est même intéressante car la communauté de communes lance des opérations de financement des travaux de rénovation de bâtiment, sous conditions, toujours dans le but « de faire évoluer le logement ». D’ailleurs, le Plateau picard a lancé sa première action d’écoconstruction en 1998 et n’a cessé de sensibiliser la population. Et pour changer les habitudes quotidiennes, souvent mauvaises pour l’environnement, un marché biologique est organisé en même temps que le salon, le dimanche matin, pour faire de l’écologie non seulement une priorité mais également un mode de vie.