Le Premier ministre à Amiens

Lors du discours du premier ministre à l'Hôtel de ville d'Amiens.
Lors du discours du premier ministre à l'Hôtel de ville d'Amiens.

Bernard Cazeneuve, Premier ministre, Xavier Bertrand, président des Hauts-de-France, Brigitte Fouré, maire d’Amiens, Alain Gest, président d’Amiens Métropole et d’autre élus étaient présents à l’Hôtel de ville d’Amiens le jeudi 16 mars pour la signature du contrat de développement de l’Amiénois et du protocole d’intention pour le financement du barreau Roissy-Picardie.

Le ministre, la maire et les élus lors de la signature du contrat de développement de l'Amiénois et du protocole d'intention pour le financement du barreau Roissy-Picardie

Deux cent vingt millions d’euros seront débloqués par le gouvernement pour le contrat de développement. L’argent sera investi dans des rénovations urbaines, dans le secteur du transport, de la formation, de la culture et du sport. De même, environs 40 millions d’euros du budget seront destinés à la restauration de l’hôpital d’Amiens. Et une subvention de 10,5 millions d’euros sera attribuée à la réalisation du bus à haut niveau de services d’Amiens. Lors de la signature, les élus ont abordé différents thèmes à travers leurs discours. « Les travaux du TGV seront lancés en 2020, pour une mise en service en 2024 », a déclaré le Premier ministre.

Un contrat suite à la fermeture Whirlpool

Le contrat du développement de l’Amiénois avait été promis fin janvier, après l’annonce de la fermeture de l’usine Whirlpool. « Notre volonté était de faire en sorte qu’il y ait une réindustrialisation avec le maintien de la totalité des emplois – nous tenons absolument à ce que Whirlpool remplisse ses obligations. Il y a des contacts en cours, Whirlpool devra assurer pleinement ses responsabilités », assurait le premier ministre.

L’État et les élus locaux espèrent également que la loi Florange permettra le reclassement des 290 salariés et favorisera une reprise du site industriel.

Lors du discours du premier ministre à l'Hôtel de ville d'Amiens.

Brigitte Fouré a rappelé l’importance de ce « jour historique pour la région, le contrat de développement répond à de nombreuses matières et secteurs d’activités, à tant attentes jamais satisfaites et à des objectifs jamais ou peu réalisés au cours des dernières décennies. J’en veux pour preuve cette avancée très concrète en matière d’aménagement du territoire, de santé, d’éducation, de culture, ou en termes de transport avec le financement de notre bus à haut niveau de service qui serpentera en 2019. »

Le barreau Roissy-Picardie

Sur les 220 millions, 160 millions serviront à financer le projet de la nouvelle ligne ferroviaire Roissy-Picardie. Cet aménagement favorisera l’attractivité du territoire en désenclavant la région, en la reliant plus rapidement au réseau TGV. Ces six kilomètres de voies raccorderont Amiens au réseau à grande vitesse. Une étape décisive franchie pour la région. L’enquête publique se tiendra dès l’année prochaine et les travaux débuteront en 2020, pour une mise en service en 2024. « Pour que cela se transforme en emploi – il faudra encore du temps, affirmait le président de la région, Xavier Bertrand. Il y a un traumatisme et c’est celui du TGV, c’est parce que Saint-Quentin et Amiens ne regardaient pas dans la même direction que le TGV, pour ne froisser personne, est passé entre les deux. » Le président des Hauts-de-France a souligné la nécessité de ces aménagements. « La région s’engage à la hauteur de 105,6 millions d’euros – c’est une priorité, évidement qu’en ayant ce barreau, il n’y aura pas de fuite de la Somme, de la Picardie vers la région parisienne, je respecte tout simplement le mode de vie et un certain nombre d’habitudes des habitants. Le plus important reste l’économie, l’emploi – c’est la possibilité quand on travaille ailleurs de pouvoir rester vivre en Picardie, et pour d’autres de venir s’y installer. »

Amiens et la perte de son statut

Bernard Cazeneuve a rappelé le fait d’être « conscient des circonstances particulières » qui l’amenaient ici, « celle d’une région confrontée à des défis économiques, industriels, et urbains. » Il s’est montré rassurant quant à l’inquiétude des effectifs suite à la perte du statut Amiens capitale régionale : « L’emploi public a été maintenu – il y a un moins de 1% de la fonction de l’État qui a été déplacéé à Lille. » Le premier ministre a confirmé que « l’accessibilité de l’agglomération dans cette nouvelle grande région est plus que jamais une condition de son développement. J’ai tenu à rendre irréversible la liaison ferroviaire, attendue depuis si longtemps. » Insistant sur le fait que « ce barreau est déterminant pour le développement d’Amiens – et fondamental pour l’économie de la région. »

Le barreau comme ouverture sur la France Alain Vidalies, conseiller délégué département, chargé des routes départementales et des transports, a énoncé son soutien pour ce projet et l’importance capitale du développement de la région. « J’ai tenu à ce que le conseil départemental réponde présent à votre appel – pour que le projet du TGV Amiens-Roissy devienne demain une réalité. Pour de très nombreux habitants de l’Amié- nois, ce projet marque une ouverture sur la France, l’Europe et le reste du monde. Ainsi notre capitale départementale disposera d’un grand réseau ferroviaire et autoroutier de qualité. Ce sont ces infrastructures qui feront venir de nouvelles entreprises avec à la clé des centaines d’emplois, ce sont elles qui aideront au développement du département de la Somme. »