Le première boutique à l'essai de Compiègne fête ses un an

En 2013, la première boutique à l'essai de France s'implantait à Noyon. Aujourd'hui, 120 villes en France ont adhéré à ce concept pour 150 boutiques ouvertes. Lancée en septembre 2020, celle de Compiègne fête sont premier anniversaire avec une particularité : elle est partagée. Dans cette commune de 40 000 habitants, ce concept permet la diversification des commerces.

La première bougie pour La boutique à l'essai de Compiègne.
La première bougie pour La boutique à l'essai de Compiègne.

Impulsée par la Fédération des Boutiques à l'Essai, la boutique à l'essai permet aux porteurs projets de tester en grandeur nature leur projet de commerce grâce aux prix des baux attractifs et à un accompagnement structurel de la fédération. Du côté des collectivités, ce concept redynamise les centres-villes car il aide à l'implantation durable des commerces. La boutique à l'essai c'est donc avant tout un travail d'équipe. « Pour que cela fonctionne, il faut déjà que les communes adhérent et aident à cette implantation, précise Laurent Nuns, président national de la Fédération des Boutiques à l'Essai, venu à Compiègne pour ce premier anniversaire. Et il faut aussi un soutien de nos partenaires, le Crédit Agricole, Groupama, les experts-comptables. »

À Compiègne, les boutiques Idely et Lulufripette, rue de Pierrefonds, partagent cette première boutique à l'essai depuis un an. Si cette boutique à l'essai est disponible six mois, une fois renouvelable, les gérantes de la boutique vont prolonger leur bail, suite au contexte exceptionnel engendré par la crise de la Covid-19. « Au bout d'un an, les commerçants retrouvent un bail normal et se lancent, note Laurent Nuns. La boutique à l'essai c'est permettre à des porteurs de projets de créer leur entreprise. »

Diversification

Et de voir naître de beaux projets. À Compiègne, c'est aussi une innovation : la boutique est partagée par deux commerçantes qui ont eu la volonté de travailler ensemble, leur philosophie étant la même : l'écoresponsabilité dans la consommation. Idely propose de la décoration de seconde main et Lulufripette vend des vêtements et des accessoires pour enfant de seconde main et de créateurs. « Ce concept a permis de faire grandir la clientèle, de se faire connaître et surtout de faire grandir le projet, confie Sandrine Pozzolo, à la tête d'Idely. C'est un vrai coup d'accélérateur et cela permet aussi de faire mûrir son projet de constater ce qui fonctionne ou pas et d'impulser des idées. »

Laurent Nuns et Philippe Marini ont fait le déplacement.

Si la boutique à l'essai redynamise des centres-villes, à Compiègne, avec un taux vacant des commerces de moins de 5%, l'objectif est ailleurs. « Nous n'avons pas vraiment besoin de dynamiser le commerce en centre-ville au vu du taux de vacance faible, précise Philippe Marini, maire de Compiègne. Mais cela nous permet de diversifier l'offre et d'accueillir de nouveaux projets, innovants. Cette première boutique à l'essai accueille deux projets dans l'air du temps et qui impulse une autre façon de consommer et ce concept nous permet d'aider des porteurs de projet mais aussi d'enrichir le commerce local. »

Ce concept séduit l'Agglomération de la région Compiègne : une deuxième boutique à l'essai ouvrira ses portes prochainement, rue du Général Leclerc. Un appel à projets à été lancé et une dizaine de dossiers passeront devant un jury. « L’opération Ma Boutique à l’Essai sur Compiègne a permis d’occuper un local vacant depuis plusieurs mois  en centre-ville, note Pascal Boulaire, chargé de mission développement économique commerce et artisanat de l'Arc. L’implication des différents partenaires aussi bien la propriétaire que les réseaux d’accompagnement à la création d’entreprise, sont à l’origine de la réussite de cette action. »