Le RSI : à quoi ça sert ?

Michel Chamillard a été élu, pour la seconde fois, président du régime social des indépendants (RSI) de Picardie pour un mandat de six ans. Peu connu, le RSI est pourtant au coeur des dépenses santé et retraite des artisans, commerçants, professions libérales et ayants droits. C’est aussi le résultat de la fusion des caisses de protection sociale des chefs d’entreprises qui, malgré les idées reçues, aident les entreprises à se protéger.

Michel Chamilard (au centre) veut aider avant les entreprises.
Michel Chamilard (au centre) veut aider avant les entreprises.
Michel Chamilard (au centre) veut aider avant les entreprises.

Michel Chamilard (au centre) veut aider avant les entreprises.

Créer son entreprise a un prix et bien souvent les charges sociales en représentent une part très importante. Le régime social des indépendants fait partie des cotisations obligatoires d’un chef d’entreprise. Ces chefs d’entreprises cotisent pour se protéger au niveau de la santé et de la retraite au sen large (aide à domicile, prestations santé…) mais aussi pour les charges sociales personnelles. Pourtant, il est courant qu’ils rencontrent des problèmes : soit ils paient sans comprendre réellement pourquoi et à quoi ils peuvent prétendre, soit ils ne peuvent pas payer.
Depuis 2006, le RSI remplace tous les organismes connus et est devenu le seul interlocuteur social. Le but : une meilleure gestion et organisation et une démarche simplifiée pour les assurés. « Nous constatons que bien des assurés ne connaissent pas nos services et ne savent pas qu’ils peuvent s’adresser à nous même en cas de problèmes car nous sommes là avant tout pour aider les entreprises et leur faire comprendre que la santé n’est pas à prendre à la légère et que nous pouvons le aider à payer », explique Charles Locquet, premier vice-président de la CGPME Oise, qui travaille en partenariat avec le RSI.

Aide au financement
Même si les assurés paient le RSI, ce n’est pas pour autant qu’ils ne doivent pas se renseigner sur leurs droits et demander de l’aide. « Nous sommes dans l’action sociale et sociétaire », note Michel Chamillard, le président. Concrètement, cette structure aide les chefs d’entreprises qui ont du mal à payer leurs cotisations en comblant les problèmes de trésorerie des entreprises solvables, après une étude approfondie du problème. « Il ne faut pas attendre le point de non retour, il faut que les entreprises demandent de l’aide si elles en ont besoin… c’est ça le problème. Nous voulons faire connaître nos services et dire aux entreprises que nous sommes de leur côté et que nous ne demandons pas simplement de l’argent. Nous voulons qu’elles soient bien protéger mais que le côté financier ne soit pas un problème majeur », insiste le président.
Cette aide est ainsi utile pour les créateurs d’entreprises ou pour une entreprise qui rencontre une difficulté à court terme. Un délai de remboursement est accordé en fonction du problème et des perspectives. « C’est une bouchée d’oxygène aux entreprises », continue le Michel Chamillard, convaincu de sa démarche.

Des conseils et une écoute
Le RSI, devenu le seul interlocuteur social, veut également revoir son organisation et étendre ses possibilités. Désormais, dans toute la Picardie, il existe des points d’accueil pour toutes les questions sociales où des conseillers reçoivent les personnes pour les diriger vers la meilleure solution. Chaque cas est différent et chaque personne est reçue quelque soit le problème : le RSI veut désormais mettre en avant l’écoute. Des permanences téléphoniques et un site Internet permettent également de se renseigner.
Depuis 2006, les services du RSI se sont améliorés. Pour ce second mandat, l’objectif principal pour les membres est de faire connaître le RSI mais aussi d’améliorer ses prestations. Encore plus à l’écoute, les conseillers du régime social des indépendants va viser, ces six prochaines années, les petites entreprises, pour qui il est encore plus difficile de faire face aux problèmes. Car cette structure veut avant tout aider les entreprises, à l’image de son président : « Laissons vivre les entreprises ! Je suis un syndicaliste et le serai toujours ! »