Le sud de l’Aisne se voit en art de vivre à la française

Philippe Nguyen se veut être un ardent défenseur du sud de l’Aisne.
Philippe Nguyen se veut être un ardent défenseur du sud de l’Aisne.

Philippe Nguyen se veut être un ardent défenseur du sud de l’Aisne.

Le sud de l’Aisne compte sur le tourisme pour créer les emplois de demain. Un projet ambitieux qui s’étend sur dix ans.

Le sud de l’Aisne, comme de nombreux territoires, manque d’attractivité et de reconnaissance : infrastructures insuffisantes et en déclin, une offre touristique intéressante, diversifiée mais limitée et une absence de locomotive de dimension nationale. Pourtant, il ne manque pas d’atouts : un vignoble réputé, des chemins de randonnée, des sites de la grande guerre, des écrivains comme Dumas, Racine ou bien encore La Fontaine et la proximité avec Paris. Les élus et la société civile se mobilisent depuis plusieurs années au sein du conseil de développement territorial du sud de l’Aisne. Le 4 avril dernier, les membres de la commission se sont retrouvés autour de Philippe Nguyen, vice-président de la commission, membre de la société civile, propriétaire d’un restaurant et « investisseur dans les savoirfaire d’excellence », comme il aime se décrire. Une réunion à laquelle étaient conviés des acteurs du tourisme et des porteurs de projet.

Créer un fonds de développement touristique Après un an de travaux, la commission s’est lancée l’ambition de « faire du Sud de l’Aisne une destination touristique centrée sur l’art de vivre à la française. » Pour y arriver, le territoire compte sur la population, les porteurs de projets, les investisseurs publics et privés et une « approche du territoire innovante », lance Philippe Nguyen pour qui « les projets doit être viables dans la durée ». Pour glaner des fonds publics et privés, ce projet devra atteindre une masse critique (100 millions d’euros au minimum) sur une période de dix ans. En mobilisant les financeurs publics et privés (banque européenne d’investissement, Caisse des dépôts, conseil régional, conseil départemental, financements bancaires, financements participatifs), les responsables ont la volonté de créer un fonds de développement touristique territorial du sud de l’Aisne qui aurait une enveloppe de cinquante à cent millions d’euros en fonds propres et en financements divers.
Chaque projet devra être viable Un appel a projet vient d’être lancé. Les idées ne manquent pas comme l’aménagement de chemins de randonnées, la construction de gîtes le long de ces chemins, la réhabilitation d’une ancienne voie ferrée pour y faire circuler un train touristique, le développement de l’oenotourisme, la création d’un ou deux hôtels de plus de quatrevingt chambres. « Chaque dossier sera étudié et notamment sa viabilité », précise Philippe Nguyen pour qui ce projet devra créer 2 500 emplois et généré deux cent cinquante millions d’euros par an d’ici à dix ans. Pour réussir ce projet de l’art de vivre à la française, un consensus public et privé sur l’ambition et les objectifs du projet devra se mettre en place, il faudra s’inscrire dans la dynamique européenne, nationale et régionale du développement touristique et privilégier la cohérence, la viabilité et le professionnalisme de chacun.

Jacky LACHEREST