L’école autrement

L’association Amiens avenir jeunes a inauguré l’Ecole de la deuxième chance du Grand Amiénois le 5 février, dans ses locaux du situés avenue de Picardie à Amiens. Cette Ecole est la première de la région Picardie à être labellisée par le réseau national des E2C.

E2C, une école différente mais avec des enseignements, une rigueur, des horaires et des moyens.
E2C, une école différente mais avec des enseignements, une rigueur, des horaires et des moyens.

 

E2C, une école différente mais avec des enseignements, une rigueur, des horaires et des moyens.

E2C, une école différente mais avec des enseignements, une rigueur, des horaires et des moyens.

L’E2C du Grand Amiénois est une école pas comme les autres qui s’adresse aux jeunes sortis du système scolaire sans qualification ni diplôme et vise à leur permettre, par le biais d’une formation, de valider un projet professionnel et à les amener vers l’emploi. La première Ecole de la deuxième chance est née en 1997, aujourd’hui elles sont 110 qui accueillent plus de 13 000 jeunes. En Picardie, elles sont au nombre de deux. La seconde a été ouverte en 2011 en Picardie-Maritime. L’Ecole de la deuxième chance du Grand Amiénois est la première labellisée par le réseau. « Nous accueillons des jeunes adultes âgés de 18 à 25 ans sans diplôme ou qualification. Ils sont plus de 85 % à n’avoir jamais travaillé et 60 % sont issus des quartiers ou des ZUS. La volonté de notre association, créée en 1983 et qui est la structure support de cette école, est d’aider à l’intégration professionnelle et sociale durable des jeunes sortis du système éducatif », explique Charles Daune, directeur de l’association et de l’école dans laquelle une quinzaine de jeunes entrent chaque mois. Lors de l’inauguration, étaient invités les entreprises partenaires et les représentants officiels des financeurs que sont la préfecture, le conseil régional, le conseil général et la mairie d’Amiens.

Des parcours différents
Parmi les partenaires se trouvent aussi les professionnels de la Mission locale du Grand Amiénois avec lesquels, chaque jeudi, une réunion d’information collective a lieu. Une dizaine de jeunes viennent ainsi se renseigner. Puis, lors d’entretiens individuels, chacun expose ses attentes. « Dès lors, le processus se déroule en quatre phases. La première se déroule durant un mois pendant lequel nous découvrons les jeunes, et eux, l’école. Si au bout de ce délai, le bilan avec la Mission locale et le jeune est positif, nous enchaînons sur l’élaboration du projet professionnel et citoyen au travers d’ateliers artistiques ou sportifs par exemple. Nous leur prouvons ainsi qu’ils sont capables de réaliser des choses », poursuit Charles Daune qui travaille en lien avec les entreprises. Les jeunes vont aller découvrir trois métiers dans trois entreprises différentes. Il s’avère en effet qu’avant cette étape, énormément de jeunes ont des idées préconçues sur certains métiers. Bref, du concret, rien de tel pour valider un projet professionnel. « Nous sommes à la phase trois qui détermine l’obtention des compétences. Est-ce que cela sera une formation qualifiante, une remise à niveau ? Ce sera pour chacun une formation personnalisée. Puis, au final, nous aidons ensuite les stagiaires à négocier leur contrat de travail », conclut le directeur qui a déjà signé une quarantaine de protocoles de partenariat avec des entreprises locales, dont le restaurant Brochette et Compagnie à Amiens qui a accueilli plusieurs jeunes, dont une jeune fille qui a pu être embauchée. En 2012, 174 jeunes sont passés par l’E2C du Grand Amiénois, 340 entre 2009 et 2013. En général, ils passent entre huit mois et un an avant d’obtenir leur attestation de compétences, vrai passeport pour l’emploi.