L’entrepreneuriat au féminin… BGE s’implique

Les cinq lauréates ont remporté des prix de 1 500 euros par catégorie et un prix de 1 000 euros pour le Coup de cœur.  D
Les cinq lauréates ont remporté des prix de 1 500 euros par catégorie et un prix de 1 000 euros pour le Coup de cœur. D

Les cinq lauréates ont remporté des prix de 1 500 euros par catégorie et un prix de 1 000 euros pour le Coup de cœur. D

BGE Picardie a récompensé cinq femmes chefs d’entreprise isariennes lors de la 8e cérémonie du concours Acti’Femmes. Bien plus qu’un challenge, c’est un véritable hymne à la création d’entreprise… version féminin.

La France connait un contexte économique difficile mais la création se fraie un chemin et continue. C’est la bonne nouvelle : la France est le quatrième pays du monde favorable pour l’entrepreneuriat et un quart de la population active entreprend. Il y a cependant un bémol : la France enregistre un retard concernant les femmes chefs d’entreprises. Au total, 30% des femmes sont chefs d’entreprise sur le territoire national (28% en Picardie et 40% dans l’Oise) dans des secteurs ciblés (commerce, association, santé…). C’est pour favoriser et impulser l’entrepreneuriat au féminin que BGE Picardie organise le concours Acti’Femmes chaque année, et ce depuis huit ans. « Ce retard est préjudiciable aux femmes : leurs perspectives professionnelles se trouvent limitées alors qu’elles sont en moyenne (sortie de l’université) plus qualifiées que les hommes. Et ce retard est préjudiciable aussi à notre économie. (…) La création d’entreprise par les femmes, nous le savons, est un atout économique et entrepreneurial réel qu’il faut promouvoir », explique Brigitte Ferry, présidente de BGE Picardie.

Des stéréotypes qui perdurent

Le Gouvernement semble avoir entendu ces messages. Depuis 2013, ce dernier a lancé un plan pour favoriser l’entreprise au féminin. « Le Gouvernement s’est engagé dans ce plan pour favoriser l’égalité femmes/ hommes », confie Fabienne Decottignies, directrice de cabinet du préfet de l’Oise. La Présidente de la BGE Picardie n’en reste pas moins crédule : « Bien sûr, il y a eu des changements visibles et décisifs importants pour la condition des femmes qui ont élargi le champ des possibles. Mais les stéréotypes culturels aujourd’hui encore, véhiculés aussi bien par les hommes mais aussi par les femmes d’ailleurs, sont tenaces et prégnants. Aux femmes, l’empathie, la capacité à communiquer, la créativité, la persévérance, le travail bien fait, l’émotion, cette émotion dont on parle régulièrement dans les journaux, aux hommes, le business, la capacité à diriger, le courage, la stratégie, l’action et j’en passe. Tous ces stéréotypes façonnent notre environnement culturel et notre façon de voir. (…) C’est difficile de lutter contre ces préjugés, difficile de voir la femme sous un autre jour. » Cette année, cinq femmes ont été récompensées : Céline Briche, MamounaDiao, Adeline Rivollier, Claire Tauty, Claire Tauty et Saadia Berdoz. Toutes ont créé dans des secteurs différents, mais avec un point commun, celui d’être à l’origine de leur projet et de l’avoir concrétisé, malgré les nombreux obstacles. « Créer dépend de la force et de la motivation », note Saadia Berdouz. « Pour créer, il faut des alliances et il fallait croire à son projet », confie de son côté ClaireTauty. Retrouvez ce reportage en images p23.

Virginie KUBATKO