Les chefs d’entreprises picards se mobilisent pour le centenaire

La Mission du centenaire de la première Guerre mondiale, chargée de la coordination des manifestations liées à la commémoration de la première Guerre, a choisi la CCIR pour présenter les 115 projets retenus en picardie. des chefs d’entreprise étaient également conviés dans une optique de mécénat.

Elrick Irastorza, Jacky Lebrun, Jean-François Cordet et Bernard Beignier, recteur de l’académie d’Amiens.
Elrick Irastorza, Jacky Lebrun, Jean-François Cordet et Bernard Beignier, recteur de l’académie d’Amiens.
Elrick Irastorza, Jacky Lebrun, Jean-François Cordet et Bernard Beignier, recteur de l’académie d’Amiens.

Elrick Irastorza, Jacky Lebrun, Jean-François Cordet et Bernard Beignier, recteur de l’académie d’Amiens.

Présidée par le général Elrick Irastorza, la Mission du centenaire de la Première Guerre a été créée en 2012 sous l’impulsion du gouvernement pour mettre en oeuvre le programme de commémoration, informer le grand public et coordonner les manifestations publiques ou privées. Pour cela, la Mission, qui a été placée sous l’autorité de Khader Arif, secrétaire d’État aux anciens combattants et à la mémoire, s’appuie sur des conseils départementaux chargés de sélectionner les projets et de les faire ensuite remonter au niveau national. La Picardie a vu 125 projets labellisés. Le général Elrick Irastorza, Joseph Zimet, directeur général de la Mission du centenaire, David Zivie, directeur général adjoint, ainsi que Damien Baldin, conseiller pour l’action territoriale, ont présenté les objectifs de la Mission ainsi que les projets labellisés à la chambre de commerce et d’industrie régionale.

devoir de mémoire

« Il n’y a rien à fêter, mais il faut se souvenir de ce dérèglement international sans précédent. Le centenaire doit être un appel à la vigilance et la responsabilité de chacun. Il ne s’agit pas d’une histoire locale, mais d’une histoire familiale qui a touché l’humanité tout entière. Il faut épargner une seconde mort à ces soldats en les oubliant et c’est le but de ces commémorations », a déclaré le général Elrick Irastorza. La Picardie, très touchée par le conflit, a vu naître un intérêt tout particulier pour ce centenaire, même s’il a fallu convaincre l’ensemble des acteurs de commencer ce travail de commémoration dès 2014 et non 2016, en écho à la bataille de la Somme de 1916. Jean-François Cordet, préfet de région, a quant à lui rappelé le travail mené conjointement par l’État et la Région, et a tenu à rendre hommage aux chefs d’entreprise qui ont apporté un soutien actif aux projets.

Implication des entrepreneurs

Un apport du monde économique salué, d’ailleurs, par Jacky Lebrun, président de la CCIR : « Nous sommes très attachés au travail de mémoire et il ne faut pas oublier le rôle des entreprises pendant le conflit. Elles ont été des entreprises combattantes qui n’ont pas hésité à remettre en route l’industrie au moment de la reconstruction. La CCIR avait plus d’une raison d’encourager les entreprises à soutenir la Mission du centenaire ». Un soutien inattendu pour le groupement d’intérêt public qui a en premier lieu sollicité le concours de grosses entreprises. La CCIR est d’ailleurs la seule structure économique locale à s’être impliquée auprès de la Mission. Une initiative couronnée de succès, puisqu’une trentaine d’entrepreneurs étaient présents. Parmi eux, Adeline Moniez, fondatrice de Marbella. « Nos ateliers sont à Sailly-Laurette, un village qui s’est retrouvé au coeur du conflit. J’ai repéré le spectacle Le Soldat Coquelicot dans les projets sélectionnés. Comme nous avons créé un bijou de peau en forme de coquelicot, cela crée un écho intéressant, et je pense que nous allons très certainement apporter notre aide à ce projet », explique la chef d’entreprise.