Les Hauts-de-France, leader de la fabrication de peintures, vernis, encres, colles et mastics

Les Hauts-de-France, leader de la fabrication de peintures, vernis, encres, colles et mastics

Une étude de la CCI Hauts-deFrance réalisée en janvier 2017 montre que ce domaine peu connu, composé d’une quarantaine d’entreprises – grands groupes comme PME –, fait partie des richesses économiques du territoire et place la région comme le leader du secteur. 

Si la fabrication de peintures, vernis, encres, colles et mastics reste un secteur de niche dans l’Hexagone avec 350 entreprises, 13 000 salariés et un chiffre d’affaires de 4,5 milliards d’euros, un emploi sur quatre est situé en Hauts-de-France. Sur le territoire, on compte aujourd’hui une quarantaine d’entreprises qui emploient quelque 3 300 salariés. Une étude réalisée par la Chambre de commerce et d’industrie régionale a permis d’apporter un nouvel éclairage sur ces entreprises à fort potentiel mais peu connues. « Dans le cadre de la connaissance de la grande région, nous avons notamment regardé quels étaient les grands secteurs leaders du territoire. Il en est apparu un certain nombre, dont celui de la fabrication de peintures, vernis, encres, colles et mastics », explique Grégory Stanislawski, directeur adjoint des études au sein de la CCI Hauts-de-France. « C’était une autre approche pour
faire connaissance avec ce nouveau territoire. L’objectif était vraiment d’amener de la connaissance sur les entreprises locales », ajoute-t-il.

Des entreprises leaders Les Hauts-de-France profitent d’un écosystème très favorable avec le développement depuis des décennies d’une belle typologie d’entreprises dans le domaine de la fabrication de peintures, colles, vernis, encres et mastics. Aux côtés de structures fortes comme BASF (un site de production dans l’Oise/570 salariés), AkzoNobel (deux sites dans l’Oise/700 salariés) ou PPG (quatre sites en région, un dans la Somme, trois dans le Nord/700 salariés), le territoire compte également des PME dynamiques et florissantes comme Hempel (un site dans l’Oise/63 salariés), Mäder (un site dans le Nord/800 salariés, dont 100 en Hauts-de-France) ou encore Théaulor (un site dans le Nord/160 salariés). « Les petites entreprises existent parce qu’elles sont spécialisées dans une production à forte valeur ajoutée ou un marché de niche, ce qui fait qu’elles se différencient par rapport à des grands groupes », note Grégory Stanislawski. Un tissu d’entreprises qui a su et pu se développer en établissant des liens particulièrement forts avec l’industrie environnante comme le ferroviaire, l’automobile ou l’aéronautique. « BASF, installé dans l’Oise, a des salariés au sein de l’usine Renault de Douai qui font de l’assistance technique pour vérifier que la peinture commandée correspond bien aux besoins », complète-t-il. La colle a également permis des avancées notables, en permettant par exemple de réduire les coûts de production et d’assemblage de 40% dans l’aéronautique par rapport à l’utilisation du rivetage. Les Hauts-de-France comptent aujourd’hui onze entreprises fabricantes de colle, ce qui représente 830 postes, soit 30% des salariés du secteur au niveau national.

Innovation et respect de l’environnement Les clés du succès ? Une présence à l’international pour la majorité d’entre elles, mais aussi et surtout des investissements conséquents en recherche et développement, une nécessité dans cette course effrénée à l’innovation. « Les fabricants de peintures se sont focalisés sur la création de peintures “intelligentes” pour un usage industriel mais aussi pour le grand public, qui est un marché en forte évolution », commente Grégory Stanislawski. Idem pour les colles. L’entreprise Bostik (trois sites sur le territoire/386 emplois) a développé un centre de R&D à Venette (Oise) où l’on travaille sur les nouvelles générations de colles et d’adhésifs. Le respect de l’environnement et la chimie du végétal sont des thèmes également très pris au sérieux par les professionnels du secteur. D’ailleurs, la proximité géographique, avec des outils comme Matikem, l’IAR ou PIVERT, permettent aux entreprises de bénéficier d’un tissu dynamique en matière de recherche, un plus pour pouvoir accroître encore davantage leur leadership.