Les Pays d'Oise et d'Halatte lancent une grande campagne pédagogique

Vous & Nous. C'est la nouvelle campagne de communication de la CCPOH, lancée officiellement durant les vœux de la collectivité, en début d'année. L'objectif ? Expliquer l'utilité au quotidien d'une intercommunalité aux habitants, fédérer les maires et mettre en avant les agents qui y travaillent. « C'est expliquer que ce n'est pas un objet politique non identifié », rappelle Arnaud Dumontier, président de la CCPOH, et maire de Pont-Sainte-Maxence.

Mal connue ou mal perçue, la forme de l'intercommunalité telle qu'elle existe aujourd'hui est pourtant apparue en 1982 (les premiers syndicats de gestion sont apparus dès 1890 et les premiers districts urbains sont apparus en 1950). À cette époque, une nouvelle conception de l'intercommunalité intègre la liberté de négociation contractuelle et à la libre association de communes, avec l'apparition des communautés de communes et des communautés de villes, jusqu'à que soient généralisées les communautés d'agglomération et communautés urbaines, en 1999. Les lois de 2004 puis de 2010 viennent achever et rationaliser l'intercommunalité. En 2015, la loi NOTRe vise notamment à renforcer les compétences des régions et des établissements publics de coopération intercommunale. Depuis, ces intercommunalités possèdent la compétences économiques, touristiques et mobilité. « Cette campagne, c'est aussi pour dire que nous ne faisons pas à la place des communes, mais que l'on fait à côté », continue Arnaud Dumontier.

Un bassin économique

Vous & Nous se veut être pédagogique et innovante, dont l'objectif est de rassembler les 17 collectivités et 36 000 habitants de la communauté de communes des Pays d'Oise et d'Halatte, créée en 1997. Cette campagne a pour mission première de mettre en lumière les compétences variées de la CCPOH. Sous le thème "La CCPOH à vos côtés au quotidien", chaque compétence est illustrée,- via des dépliants distribués dans chaque boîte aux lettres, des affiches et des panneaux lumineux - de manière créative, démontrant comment la collectivité impacte positivement la vie de chacun : tourisme, collecte des déchets, périscolaires et activités.

Mais la collectivité va plus loin. La campagne englobe diverses initiatives événementielles, notamment des interventions éducatives dans les écoles (des puzzles interactifs avec les CM1 et CM2), la mise en œuvre d'un projet de street-art collaboratif mettant en avant les compétences des habitants, la création d'un circuit de découverte et l'organisation d'événements thématiques. Parmi ces derniers, le salon du développement durable est d'ores et déjà programmé pour septembre 2024. Et pour davantage partager les compétences de la collectivité, un espace game sera organisée durant les vacances scolaires.

« Avec les intercommunalités, on est plus forts ensemble, atteste Arnaud Dumontier. L'objectif n'est pas de créer de grandes intercommunalités, mais des bassins qui font sens. Elle permet de faire monter en compétences les communes. Par exemple, pour le tourisme, les communes peuvent créer un projet commun et proposer une offre plus globale et faire connaître leur richesse. » C'est aussi une aide au développement. « L'intercommunalité, ce sont aussi des aides financières pour les communes via un fonds de concours et de développement, continue de la président de la CCPOH. Sans cette forme de d'association, certains projets ne pourraient pas exister, car trop cher pour une commune. » La culture est un autre exemple : la projet de La Manekine, comme scène internationale accessible aux plus grands nombres, ne pourrait voir le jour sans la CCPOH. Le TOHM (Transport Oise Halatte Mobilité) a aussi été lancé par l'intercommunalité, tout comme le TAD'ohm, un transport à la demande pour toues les communes, un plus pour les plus isolées.

Mais une intercommunalité, ce sont aussi des femmes et des hommes. Au total, la CCPOH emploie 250 agents qui, pour la CCPOH, accompagne 1 300 familles, offre 186 berceaux en crèches et délivre 53 000 repas par an aux plus fragiles.  « Une intercommunalité est une territoire plus fort », conclut Arnaud Dumontier.