Environnement

Linéa s’engage avec le label de Maître Semencier Lin

Créée en 2001, cette entreprise spécialisée dans la sélection et la recherche de nouvelle variété de lin, basée à Grandvilliers, a reçu cette année le label de Maître Semencier Lin. Une récompense qui demande de respecter un certain nombre d’engagement pour le présent comme pour le futur.

Charles-Henri Biard, responsable développement et commercial chez Linéa tenant le diplôme de label Maître Semencier Lin. (c) Linéa)
Charles-Henri Biard, responsable développement et commercial chez Linéa tenant le diplôme de label Maître Semencier Lin. (c) Linéa)

L’appellation de Maître Semencier Lin n’est pas facile à obtenir, et pour cause, l’entreprise doit répondre à un certain nombre de critères. Seulement cinq établissements ont été labellisés Maître Semencier Lin en France en 2021. « Le premier critère de ce label correspond à l’utilisation de semence certifiée. Chez Linéa, nous ne vendons et nous ne réalisons que des semences certifiées », insiste Charles-Henri Biard, responsable développement et commercial chez Linéa. Autrement dit, il est question ici d’assurer aux clients que la semence va bel et bien germer et qu’elle sera de qualité sanitaire optimale. Le deuxième engagement de la charte concerne la culture et la récolte. « On s’engage à former et informer nos agriculteurs/multiplicateurs sur les règles de production de nos semences », de nombreux contrôles sont réalisés dans chacune des parcelles afin d’avoir des semences saines. Linéa en réalise cinq par semaine.

Le reste des critères pour obtenir le label de Maître Semencier Lin se réfèrent aux engagements vis-à-vis du stockage et du nettoyage des graines, mais aussi du conditionnement, de l’auto-contrôle du processus, de la maîtrise de la qualité (l’absence de maladie) ainsi que du triage des semences. « Chez Linéa nous réalisons le triage des semences avec un trieur optique qui nous permet d’avoir 99,9% de pureté et obtenir la meilleure qualité possible », dévoile le responsable développement et commercial chez Linéa.

A la plantation, le lin a besoin d’une certaine dose de zinc pour pouvoir pousser normalement. Linéa utilise un système de pelliculage des semences, évitant ainsi aux agriculteurs de pulvériser du zinc liquide dans le champ. (© Aletheia Press / B. Delabre)

De futurs engagements en faveur de l’écologie

C’est à la fin de l’année 2020 que Linéa fait sa demande pour obtenir le label de Maître Semencier Lin. Avec un seul objectif en tête : « continuer la création variétale sur le lin afin d’augmenter les rendements tout en diminuant la quantité d’intrants qui peuvent être mis sur la culture. » Cette volonté d’amélioration est en adéquation avec le label de Maître Semencier Lin qui demande un certain nombre d’engagements à la société qui en fait la requête. « Le but de ce label annuel c’est l’amélioration continue, détaille Charles-Henri Biard. Chez Linéa nous voulons respecter le cahier des charges en ajoutant les engagements futurs propres de l’entreprise. »

En effet, la charte ne s’arrête pas là, elle interroge aussi les sociétés sur leurs objectifs pour l’avenir. Linéa entend bien s’améliorer sur le processus, la formation de ses agriculteurs ainsi que sur l’aspect écologique. « Nous nous sommes engagés à améliorer le process qui est déjà relativement complet mais on souhaite aller encore plus loin. On va continuer de travailler sur la formation de nos agriculteurs. » La traçabilité fait également parti des règles que s’est fixées Linéa ainsi que le respect de l’environnement. « Nous créons déjà des variétés dans des systèmes sans intrants et notre but est de créer des variétés qui soit le plus respectueuses de l’environnement. »

Charles-Henri Biard voit encore plus loin, pour 2022 il espère « vendre uniquement des semences avec des biocontrôles, c’est-à-dire qu’il n’y aura plus de produits chimiques, ni de produits phytosanitaires qui entrerons en station. »