Medef Oise : une garden party sous le signe du voyage

Pour sa quinzième édition, la traditionnelle garden party du Medef Oise s'est déroulée à la Mer de sable, le 27 juin. Durant la soirée, les adhérents ont voyagé dans plusieurs mondes : celui de l’Enfance et celui du Far West grâce au décor du parc mais aussi celui du cerveau, avec une conférence interrogeant sur l'intelligence artificielle.

Luc Baijot, président du Medef Oise, a soutenu les entreprises dans ce contexte sociétal en bouleversement.
Luc Baijot, président du Medef Oise, a soutenu les entreprises dans ce contexte sociétal en bouleversement.

En choisissant la Mer de sable comme lieu pour la Garden Party, « nous voulions proposer une soirée autour de 3 voyages : celui de l’Enfance, celui du Far West et celui au centre du cerveau ! Le premier voyage en Enfance se fait dès que les participants ont poussé les portes de la mer de sable car la plupart sont venus enfants sur ce parc. L’endroit a enchanté notre enfance à tous ! », précise le Medef Oise.

Antoine Lacarrière, directeur du site de la Mer de sable a souhaité la bienvenue aux plus de 300 participants. En pleine expansion, le site a réalisé une année 2022 exceptionnelle en recevant 400 000 visiteurs et espère continuer sa progression sans toutefois dénaturer le parc.

Pour le second voyage, celui dans le Far West, c’est la conquête de l’Ouest avec toutes les modifications que cela a entraîné... et le lien avec le contexte actuel de notre société a été fait. En effet, cette époque âpre et violente a débouché sur de sombres catastrophes humaines et environnementales. « Aujourd’hui la situation n’est pas comparable mais certaines questions : comment éviter que les transitions à venir économiques, sociales, environnementales et énergétiques n’emportent des pans entiers de nos activités. Certaines pistes sont lancées comme le fait que l’intérêt général colle avec la somme des intérêts particuliers », réfléchit-on au Medef Oise.

La Mer de sable propose un voyage au coeur du Far West.

Un dispositif gagnant-gagnant mis en place par Olivier Remoissonnet, entrepreneur charismatique, avec la création de la communauté des entreprises inclusives. Son idée est simple : réunir d’un côté des personnes éloignées de l’emploi pour diverses raisons et d’un autre des entreprises qui peinent à recruter. Et pour une idée simple : « la prochaine transition que nous aurons à vivre dans notre Far West sera sociale. » Et des actions concrètes : « Nous devons travailler ensemble sur tous les fronts, ne pas ménager nos moyens, faire preuve de calme et de résilience et après une analyse fine de la situation, nous attacher de manière opiniâtre à réaliser les objectifs fixés par notre plan d’action. »

Mais faut-il encore des moyens. La Préfète de l’Oise, Catherine Seguin, est intervenue en mettant l’accent sur la nécessité de la présence et de l’action constante de l’état et de l’ensemble de ses services aux côtés, en appui, et en accompagnement des entreprises et du développement du territoire. « Allons sans crainte porter le changement, allons-y ensemble, et allons-y dans la co-construction ! », a-t-elle indiqué.

Le devenir de l'intelligence humaine serait-il social ?

Le troisième voyage a été relatif à l'espèce humaine même : celui au centre du cerveau. Luc Baijot a donc laissé la place au Professeur Pierre Marie Lledo de l'Institut, pour un exposé fascinant sur le mode de fonctionnement du cerveau, des biais cognitifs dont nous sommes parfois victimes ainsi que sur les outils qui nous permettent de s’engager et d’agir : le désir et le plaisir. Pendant 45 minutes, le professeur a présenté ce qu’est l’humain, comment fonctionne le cerveau, ce qui permet de le faire progresser ou ce qui le détruit. Est-ce donc le temps de revisiter le process humain ?

Car « le cerveau se nourrit, s’épanouit dans le changement, la différence, l’altérité et l’extériorité. A contrario il se détruit dans la permanence des choses, dans la routine. » Une découverte qui pousse à la réflexion tout comme l'existence de deux cerveaux... et une essence sociale à nourrir. « Les informations venant du monde et les informations venant de l’humain. L’humain est la quintessence de l’animal social ! Celui qui est le plus branché socialement, est celui qui résistera le plus. Le seul facteur robuste pour lutter contre la maladie, c’est la relation à l’autre. »

En somme, les deux variables pour un humain dans l’action, dans l’engagement, c’est le désir et le plaisir. Les systèmes de gratifications pour un humain sont donc extrêmement importants... nous sommes tous en attente de signaux positifs. « Le leader, le manager, le chef de famille est donc celui qui doit distribuer le plus généreusement possible du désir. Afin de devenir un manager neuro-amical, un dirigeant neuro-amical, il faut savoir distribuer l’information, aider chacun à comprendre et non à savoir. Quand l’information est digérée, l’action est possible, avec deux promesses à tenir : le plaisir c’est dans l’immédiateté, mais également le projet, le sens, que l’on ne trouve que par la présence d’autrui. » Ce fut un voyage humain.