Medef Oise : une inquiétude pour la reprise économique

Le président du Medef Oise, Luc Baijot, salue les mesures d'urgence prises par l'État et l'Urssaf mais craint pour la reprise de l'activité, le "après" Covid-19, notamment dans l'Oise, un département très impacté économiquement.

Le président du Medef Oise, Luc Baijot.
Le président du Medef Oise, Luc Baijot.

« J’ai peur que les vrais problèmes ne soient pas dans l’immédiat », s’inquiète le président du Medef Oise. L’organisation patronale avait alerté l’État sur les conséquences économiques dramatiques de cette crise sanitaire, alors que le département de l’Oise avait été touché le premier par l’épidémie du Covid-19, avec une paralysie de son économie.

Aujourd’hui, l’Oise enregistre 40% d’activité sur le territoire. Une situation économique « catastrophique », selon Luc Baijot, qui note que l’Oise est « un département particulière touché économiquement par rapport au Nord et au Pas-de-Calais du fait du quasi-arrêt des grands groupes du Bâtiment et donc des sous-traitants et des fournisseurs. »

Le Medef Oise avait créé la première cellule d’appui et de soutien aux entreprises, baptisée CASC19. Aujourd’hui, cette cellule est active, mais pour Luc Baijot le problème sera bien plus important plus tard : « Nous aidons les entreprises avec cette cellule, bien sûr, en complément avec les mesures de l’État, mais j’ai peur que cette cellule servira plutôt après, quand la crise sanitaire sera finie et que les entreprises auront de la peine à redémarrer. »

Car là aussi se trouve le problème : la reprise économique. Le report des charges et les nombreuses aides de l’État suffiront-elles à pallier cette crise économique ? « Je salue les mesures de l’État et de l’Urssaf mais il faut être clair et coordonné. Et j’ai peur que ces mesures ne suffisent malheureusement pas à la reprise rapide de l’activité, déplore le président du Medef Oise. Pour repartir, il faut du stock de matériel par exemple, la reprise ne dépend pas uniquement de l’entreprise mais de toutes les autres. On ne reprend pas une activité économique du jour au lendemain. »