Norlink : faire des Hauts-de-France un « hub » portuaire et logistique

Norlink est un collectif d'acteurs engagés au service d'une même ambition : faire des Hauts-de-France, le hub portuaire et logistique de l'Europe du Nord-ouest. Le 28 septembre dernier, une conférence était organisée pour faire le point sur les grands projets multimodaux et logistiques régionaux.

Norlink et son président Philippe Hourdain ont fait le point sur les grands projets multimodaux et logistiques régionaux. © Julie Vanson-CCI Hauts-de-France
Norlink et son président Philippe Hourdain ont fait le point sur les grands projets multimodaux et logistiques régionaux. © Julie Vanson-CCI Hauts-de-France

En cette rentrée, l’équipe Norlink a réuni différents acteurs, ce 28 septembre à Valenciennes, pour faire le point sur les grands projets de transport multimodal et de logistique qui maillent les Hauts-de-France. La parole a d’abord été donnée à Jérôme Dezobry, président du directoire de la Société du Canal Seine Nord Europe (CSNE). L’occasion de rassurer sur les avancées du projet : «Dans l’Oise, les travaux ont commencé. De plus, l’Europe qui croit en notre projet, nous a octroyé 500 millions d’euros supplémentaires.»

Ce canal doit considérablement transformer le transport multimodal et la logistique dans les Hauts-de-France. Et ce, en verdissant ces deux secteurs. «Le train et le bateau seront privilégiés. Les camions ne serviront plus que pour les livraisons du dernier kilomètre. Les routes seront désengorgées», ajoute Jérôme Dezobry.

Décarboner le transport maritime

Un changement de cap qui passe aussi par la transformation du transport maritime. Benoît Rochet, directeur général délégué de la société d'exploitation des ports du Détroit (SEPD), en est conscient. «À Calais, nous voulons créer un corridor vert. Nous travaillons sur un investissement, qui consistera à faire venir plus d’électricité décarbonée jusqu’au port, afin de charger les bateaux». Avec un impératif : des navires alimentés uniquement en électricité d’ici 2030.

L’objectif est ambitieux, mais les entreprises qui assurent le chargement et le déchargement au port, se montrent entreprenantes. «Prenons l’exemple de P&O. La compagnie a mis en service un navire à double tête qui fonctionne sur un bi-mode diesel + électricité. Alors, pourquoi pas des bateaux électriques demain ?» questionne le directeur général délégué de la société d'exploitation des ports du Détroit. Grâce à son navire bi-mode, P&O a réduit ses émissions de dioxyde de carbone de 40 %.

Une logistique par les flots

D’autres sujets ont été évoqués comme le projet Seine-Escaut, qui comprend l’amélioration des capacités du canal de la Seine à l’Escaut et l’agrandissement de l’écluse de Quesnoy-sur-Deûle. Et Guillaume Quenet, sous-préfet du Valenciennois, a tenu à rappeler que l’Etat jouait son rôle. «La région des Hauts-de-France a de nombreux atouts, comme par exemple le port à conteneurs de Saint-Saulve, qui est un outil formidable et qui n’attend que des partenaires pour se développer. C’est pourquoi, dans le volet mobilité du prochain plan Etat-Région, qui démarre cette année, l’Etat va injecter 693 millions d’euros.» Soit deux fois plus d’argent que dans le CPER de 2015-2022.

Autant de projets auxquels la fédération Norlink croit. C’est pourquoi, ses équipes vont continuer à les promouvoir. L’objectif commun étant de faire des Hauts-de-France le « hub » portuaire et logistique de premier plan en Europe du Nord-Ouest.