« NOUS SOMMES PRÉSENTS PLUS TÔT DANS LA CHAÎNE DE CONSTRUCTION »

« NOUS SOMMES PRÉSENTS PLUS TÔT DANS LA CHAÎNE DE CONSTRUCTION »

Régis Thévenet, président du Conseil régional de l’ordre des architectes depuis octobre 2017 et fondateur de la société d’architecte Ozas architectes avec Mathieu Rose, se rendra au salon Nordbat le 12 avril. Une journée rythmée d’événements dédiés aux architectes. Entretien.

Picardie La Gazette : Quelles sont vos attentes sur l’édition 2018 du salon Nordbat ?

Régis Thévenet : Cette année, le salon est plus porté sur l’architecture, avec des conférences dédiées et un cocktail le jeudi 12 avril. Je crois que l’attente particulière est de rencontrer nos confrères. Ce n’est pas forcément du networking mais vraiment l’occasion de dialoguer. Parfois, l’Ordre des architectes peut paraître éloigné de ses membres. Dans le Nord, le taux de participation lors des élections au sein de l’Ordre est faible. Le pavillon des architectes va nous permettre d’échanger de vive voix avec eux. Nous aurons un stand avec une permanence de conseillers, élus ordinaux en commun avec l’Union nationale des syndicats français d’architectes (UNSFA) et deux associations de formation : Asapi et Archiform 5962.

P.L.G. : Comment vous adaptez-vous aux nouveaux outils, comme le BIM, et aux contraintes de bâtiments plus respectueux de l’environnement ?

  1. T. : Nous nous adaptons comme nous l’avons fait à toutes les nouvelles réglementations. C’est une évolution permanente que nous suivons. Les architectes ont aujourd’hui une obligation de formation de trois jours par an. Le BIM (Building Information Modeling) monte en puissance. Beaucoup de plus petites entreprises vont avoir du mal à suivre. Pour nous, c’est juste une nouvelle méthode de travail, une évolution plutôt qu’une révolution. Concernant les bâtiments passifs, c’est toute la filière qui doit se mettre en place. Nous travaillons sur le développement durable depuis dix ans, c’est une évolution positive, nous sommes tout à fait volontaires. La construction durable permet la pérennisation du bâtiment et dégage un coût moins élevé pour le client.

P.L.G. : La nouvelle obligation de faire appel à un architecte pour le permis d’aménager d’un lotissement de plus de 2 500 m2 donne-t-elle plus de poids à la profession?

  1. T. : C’est une évolution positive pour nous. Avant, notre rôle était de faire entrer le bâtiment dans le terrain ; désormais, nous dessinons le terrain. Nous sommes présents plus tôt dans la chaîne de construction. Nous avons largement anticipé ce changement en organisant des modules de formation. L’année dernière, quatre sessions ont été mises en place pour nos confrères concernant le permis d’aménager.