Ouverture d’une troisième Ruche à Amiens

La Ruche qui dit oui, qui favorise les circuits courts grâce à des commandes sur internet, connaît un succès croissant depuis sa création en 2011. Aujourd’hui on compte 267 ruches en activité et 157 en construction en France. Amiens en dénombre trois depuis mars.

Les producteurs proposent divers produits comme des légumes, de la viande, des oeufs, du miel ou encore de la farine.
Les producteurs proposent divers produits comme des légumes, de la viande, des oeufs, du miel ou encore de la farine.

 

Les producteurs proposent divers produits comme des légumes, de la viande, des oeufs, du miel ou encore de la farine.

Les producteurs proposent divers produits comme des légumes, de la viande, des oeufs, du miel ou encore de la farine.

Ouverte depuis deux mois à l’espace Dewailly, la troisième Ruche qui dit oui amiénoise gérée par Sophie et Olivier Douchain, compte désormais 310 membres. Le principe est simple : supprimer les intermédiaires entre les consommateurs et les producteurs. Pour cela, la Ruche qui dit oui, entreprise sociale et solidaire, propose à des particuliers de créer une ruche. Il s’agit d’un local, mis à disposition une fois par semaine en moyenne, où les producteurs pourront s’installer et distribuer les commandes que les consommateurs auront au préalable, passées sur internet.

Produits bio
« Je me suis aperçu que la plupart des produits estampillés bio, n’étaient ni bio, ni locaux. 80% sont importés, les fruits mûrissent dans les camions ! On sort complètement du concept ! C’est pour ça que j’ai voulu monter une ruche » explique Olivier Douchain, gérant de la ruche de l’espace Dewailly. Aujourd’hui, la troisième ruche amiénoise propose tous les 15 jours des produits locaux et bios différents et traite entre 24 et 32 commandes (si la ruche compte plus de 300 membres, seul 10% d’entre eux passent commande). Les producteurs peuvent ainsi toucher une population différente de celle des marchés, une tranche plus urbaine et plus connectée. « C’est un outil formidable pour les producteurs, ça nous permet de rencontrer les consommateurs et de les sensibiliser. Et puis, pour nous, la vente en direct, c’est beaucoup plus intéressant » commente Bénédicte de Caffarelli dont l’exploitation familiale propose entre autre des oeufs élevés en plein air. Un avis partagé par Xavier Gadoux, apiculteur pour l’association Les ruches de Wailly qui produit du miel, du pollen frais et même de la bière : « Nous nous autofinançons avec ces produits, le but est de sensibiliser les gens sur l’importance de la biodiversité. Mais c’est compliqué de faire comprendre aux gens que les produits locaux ce n’est pas forcément moins cher qu’en supermarché. Mais au moins, c’est transparent et ils sont assurés de la qualité ».

Agir sur les mentalités
Avec les derniers scandales sanitaires, les mentalités des consommateurs et des supermarchés commencent cependant à évoluer. Olivier Douchain assure être en contact avec des acteurs de la grande distribution. Le but ? Que chacun puisse trouver des produits locaux, cultivés sans pesticides et faire changer les mentalités et les habitudes des consommateurs. Un pas franchi par Catherine et Pascal venus chercher leur première commande : « Nous allons régulièrement au marché des producteurs et nous mangeons bio depuis des années. L’important est de consommer des produits locaux, c’est vraiment une philosophie de vie ! »