Pénibilité au travail : entre prise de conscience et actions concrètes

A l’occasion de la 9ème Semaine pour la qualité de vie au travail, l’entreprise Faiveley transport, en partenariat avec la chambre de commerce et d’industrie, a accueilli de nombreux visiteurs pour partager ses actions mises en place autour de la pénibilité au travail.

L’entreprise Faiveley transport a commencé à travailler sur la notion de pénibilité en 2011.
L’entreprise Faiveley transport a commencé à travailler sur la notion de pénibilité en 2011.

 

L’entreprise Faiveley transport a commencé à travailler sur la notion de pénibilité en 2011.

L’entreprise Faiveley transport a commencé à travailler sur la notion de pénibilité en 2011.

Si la notion de pénibilité au travail est encore très récente, de plus en plus d’actions sont menées pour améliorer les conditions de travail des salariés. Mais qu’est-ce qui détermine la pénibilité au travail ? Selon une loi établie à l’occasion de la réforme des retraites en 2010, la pénibilité au travail est définie par deux conditions : une exposition à un ou plusieurs risques professionnels (physiques, environnementaux ou imputables au rythme de travail) et un emploi susceptible de laisser des traces à long terme et irréversibles sur la santé d’un salarié.
Faiveley transport, équipementier ferroviaire, a fait de la prévention de la pénibilité une véritable culture d’entreprise. Fabrice Veret, responsable sécurité environnement, Sylvain Jean, responsable RH, Christophe Wamen, gestionnaire approvisionneur, et Mme Bouffard, infirmière, ont exposé leur travail et leurs actions qui ont fait de Faiveley transport un moteur en matière de prévention.
L’entreprise a d’ailleurs été primée à l’issue de la 9e édition de la Semaine pour la qualité de vie au travail pour ses bonnes pratiques qui contribuent à améliorer les conditions de vie des salariés.

Travail de longue haleine
Pour arriver à un tel résultat, il a fallu beaucoup de temps, de consultations et d’analyses. Ce travail a commencé par une étude de la pénibilité au sein même de l’entreprise. De juin à septembre 2011, une équipe composée de François Verret, Mme Bouffard et du Dr Van Der Biest, médecin du travail, a commencé par faire un point sur les décrets portant sur la pénibilité au travail, rencontré des intervenants sur le sujet et enfin recensé les critères de pénibilité selon les différents postes.
L’équipe a ensuite présenté aux CE et au CHSCT les critères propres à Faiveley transport retenus en termes de pénibilité. Au vu de cette étude, la direction de l’entreprise a décidé de mettre en place un plan d’action et la création d’un groupe de travail.
De mars à avril 2012, le groupe de travail a mené plusieurs études. La première a mis en parallèle les critères de pénibilité retenus avec le document unique – cette fiche obligatoire permet l’évaluation des risques au sein de l’entreprise. La seconde a proposé une cotation de la pénibilité chez Faiveley transport et l’intégration de celle-ci dans le document unique, en prenant compte du plus gros critère, celui de la manutention manuelle. Le groupe de travail s’est évertué à coller le plus possible aux besoins des salariés en cherchant constamment des données concrètes permettant d’agir sur les postes les plus contraignants.
Après avoir analysé chacun des dix postes présents dans l’entreprise et mis en place un outil interne permettant d’en mesurer la pénibilité, un plan d’action a été trouvé. Ce plan propose par exemple une réorganisation complète de la zone “timonerie” et la surélévation des caisses.