Habitat

Post-confinement, les mobil-homes dans les terres de l'Oise font carton plein !

La crise sanitaire aura décuplé l'envie du grand air. Entre ceux qui ont choisi le camping comme résidence secondaire en 2020 et d'autres qui ont fait ce choix pour une question de budget, Les logis d'Anne-Sophie, situés à Saint-Leu d'Esserent, a vu doublé sa vente de mobil-homes l'année dernière.

Anne-Sophie Bichut a doublé la vente de ses mobil-homes.(c)Pré des Moines
Anne-Sophie Bichut a doublé la vente de ses mobil-homes.(c)Pré des Moines

Le mobil-home a gagné le cœur d'une partie des Français en 2020. Le premier confinement restera a jamais marqué dans les esprits... si bien que les achats des mobil-homes ont grimpé de façon assez significative. Dans l'Oise, à Saint-Leu d'Esserent, Anne-Sophie Bichut - à la tête de la concession de mobil-homes Les Logis d'Anne-Sophie - a doublé son chiffre d'affaire l'année dernière : elle qui vendait une trentaine de mobil-homes par an depuis 2013, elle en a vendus plus d'une soixantaine en 2020 dans toute la France. « Suite à la crise sanitaire, on a enregistré deux fois plus d'achats concernant un mobil-home comme résidence secondaire, constate-t-elle. Cette augmentation concerne le camping touristique, des gens qui habitent ou Paris ou des citadins. »

Et pour ce secteur, il y a vraiment eu un avant et après la crise sanitaire.« 2020 a vraiment vu décoller l'attrait pour la vie en camping et pour l'habitat en mobil-home comme résidence principale ou secondaire. C'est à la suite du premier confinement que j'ai pu voir les ventes s'intensifier. Notamment de la part de citadins qui avaient passé le premier confinement sans espace extérieur. La liberté en plein air du camping associé à un budget attractif sont clairement les deux critères recherchés par nos clients », constate la dirigeante, qui a repris le camping de son père en 2012, un camping créé en 1957.

Le camping : devenu à la mode ?

Liberté, prix attractif, grand air... même si les camping sur les côtés rencontrent toujours un grand succès, les campagnes de l'Oise attirent de plus en plus... pour leurs grands espaces. Anne-Sophie Bichut l'a remarqué car elle est propriétaire de deux campings, l'un à Saint-Leu-d'Esserent, le Pré des Moines (135 parcelles/ 85 mobil-homes), le second, à Villers-Saint-Paul, La Garenne (150 parcelles), un camping qui fait 100% de l'habitat. « La reconnexion avec les choses simples est venue au cœur des priorités. Ici on respire, on a de la verdure puissance 2 000, on entend même les oiseaux !», remarque-t-elle.

Au Pré des Moines, la nature attire les citadins. (c)Pré des Moines

Du côté des nouveaux propriétaires, le changement a été radical. « Avec la crise sanitaire et mes soucis de santé, j’avais besoin d’un endroit au vert pour me réfugier. Ce qui m’a décidé à acheter un mobil-home est en premier lieu le budget raisonnable pour une résidence secondaire et pour une surface correcte. Je me suis installée dans le camping du Pré des Moines à 1 heure de Paris. Habitant en petite couronne de Paris, je souhaitais me rendre dans mon mobil-home rapidement. La proximité est idéale et l’environnement y est très agréable. On respire ! Ce qui me plaît dans la vie en mobil-home, c’est le côté cocooning. Cela a beaucoup de charme, on s’y sent bien », témoigne Madame Benbekhti, parisienne d'origine qui a changé sa vie après le confinement.

Le camping le Pré des Moines est prisé pour son calme et sa nature voisine mais aussi pour l'esprit qui y règne. « Ici, on ne vire pas les propriétaires, nous sommes un camping humain », précise Anne-Sophie Bichut. Le camping est donc devenu une résidence secondaire. « Avant, je n’aurais jamais imaginé vivre dans un mobil-home ! témoigne Madame Baudouin. Puis, je me suis rendu compte qu’acheter un mobil-home correspondait à tous mes critères : budget accessible, proximité avec la nature, indépendance. Tout me plaît dans la vie en mobil-home : l’espace y est optimisé, on ne s’attend pas à pouvoir ranger autant de choses. Étant retraitée, je ne suis plus obligée de monter les étages comme avant. Je ne pensais pas pouvoir vivre aussi sereinement, en région parisienne. Aujourd’hui, je vis bien mieux ce troisième confinement que les précédents ! J’ai trouvé dans ce projet un épanouissement personnel. » Ces citadins en quête de nature, c'est le nouveau créneau des campings !