Près de Creil, le parc Alata continue de grandir et de séduire

Arrivé au bout de ses capacités foncières initiales, le parc d'activité, situé entre Creil et Verneuil-en-Halatte, attire toujours autant les entreprises. Pour les accueillir, 130 ha sont en cours de mobilisation.

À peine commercialisés, les 21 ha d'Atala 2 sont déjà occupés : ils accueilleront de nouveaux bâtiments des entreprises Sainte Lucie 1885 et Stokomani. (© Syndicat Parc Alata)
À peine commercialisés, les 21 ha d'Atala 2 sont déjà occupés : ils accueilleront de nouveaux bâtiments des entreprises Sainte Lucie 1885 et Stokomani. (© Syndicat Parc Alata)

Une extension considérable... 25 ans après sa création, le parc Alata, qui s'étend sur les communes de Creil et de Verneuil-en-Halatte, va plus que doubler de surface dans les années à venir. Actuellement, Alata 1 accueille près de 2 100 emplois pour une cinquantaine d'entreprises réparties sur 100 hectares. « Demain, il n'est pas illusoire d'imaginer atteindre 4 000 - 4 500 emplois sur le parc Alata dans sa configuration étendue », expose Serge Hannon, directeur du syndicat gestionnaire. Et cela pourrait même être une estimation « prudente », puisque la densité d'emploi (rapportée à la surface) pourrait être supérieure à celle que l'on connaît aujourd'hui.

Pourtant, tout n'a pas été facile pour le parc. Créé en 1992, il a mis quelques années à se créer une notoriété. Celle-ci est venue en 1998, lorsque le groupe Legrand l'a choisi pour implanter son centre de distribution international. « Cela a été un super levier pour attirer les autres entreprises, se rappelle Serge Hannon. Il y a eu un certain retentissement dans la presse économique. Tout de suite, j'ai été approché par différents opérateurs. »

Et depuis, le parc d'activité attire. Son emplacement géographique, aux portes de Paris et, bien sûr, les infrastructures routières qui l'entourent séduisent petites et grandes entreprises. Au point donc d'arriver peu à peu à saturation, et de pousser le syndicat à envisager une extension.

130 ha supplémentaires

« Il y a un peu plus de deux ans, avant le Covid, force a été de constater que l'on arrivait au bout des capacités foncières du parc », explique Serge Hannon. Une nouvelle tranche de 21 hectares, Alata 2, est donc viabilisée... et aussitôt occupée. Sainte Lucie 1885 et Stokomani, deux entreprises déjà présentes sur le parc, se positionnent pour prendre respectivement 5 ha et 16 ha afin de développer leurs activités... Avec à la clef la création de plus de 250 emplois. Les travaux de la nouvelle unité de production viennent de débuter pour Sainte Lucie 1885, dont les activités seront désormais à 100% centrées sur le parc Alata. Quant à Stokomani, la construction de deux bâtiments - un logistique, l'autre tertiaire - devrait débuter très prochainement.

Mais la problématique foncière reste donc la même pour le parc, et Serge Hannon continue de recevoir les sollicitations de nombreux porteurs de projets. Aux grands maux les grands remèdes : quatre autres tranches sont donc lancées, pour finalement presque doubler la surface d'Alata 1 et 2. Le syndicat s'est notamment porté acquéreur de l'ex-site de l'IGN, comportant 13 ha et sept bâtiments à rénover : Alata 4. « Des porteurs de projets ont déjà été identifiés pour l'intégralité d'entre eux », confie Serge Hannon. Le premier pourrait s'installer dès le mois de septembre 2022. Suivra Alata 6 dont la viabilisation devrait débuter en 2023 et pour lequel, déjà une liste d'attente se constitue. Cette tranche de 45 ha occupera un glacis de la Base aérienne 110 cédé par les militaires. Viendront ensuite Alata 3 (14 ha) et Alata 5 (30 à 35 ha).

Toutes tailles d'entreprises

Pour occuper ces espaces supplémentaires, le syndicat poursuit sa politique « d'hétérogénéité ». Depuis 2006, ses dirigeants font en sorte d'accueillir des entreprises de toutes tailles, et plus seulement de grandes unités. « Cela participe à la qualité et à la diversité architecturale du site tout en permettant de varier la typologie des emplois et de coller aussi mieux au profil des entreprises locales », souligne le directeur du syndicat. Et surtout cela permet d'augmenter la densité d'emploi. « C'est un moyen de mieux répartir le risque social en cas d'évènement malheureux, explique Serge Hannon, qui précise qu'en 25 ans, le parc n'a connu que deux départs sur la cinquantaine d'entreprises installées.