Quatre ans après, la troisième révolution industrielle veut accélérer le pas

Quatre ans après, la troisième révolution industrielle veut accélérer le pas

Le Forum d’orientation de la troisième révolution industrielle a permis de faire un point d’étape sur le développement du plan Rev3 dans les Hauts-de-France, quatre ans après son lancement. Et d’en donner les nouvelles orientations, avec un mot d’ordre : faire parler.

Le Forum d'orientation de la TRI s'est tenu en avril au conseil régional. D

Aller plus vite, plus fort, plus loin” dans la mise en œuvre de la troisième révolution industrielle dans la région, c’est le souhait exprimé par Philippe Vasseur, président du Forum d’orientation TRI. « Nous avons des résultats, mais nos ambitions sont encore plus vastes. Et nous avons, pour les mettre en œuvre, le soutien de tous les acteurs régionaux, qu’ils soient politiques, économiques, ou académiques. » Pour accélérer la cadence, Rev3 compte s’appuyer sur trois leviers : l’ensemble des entreprises régionales, des TPE et start-up aux grands groupes, les collectivités territoriales, avec Arras et Fourmies citées comme des exemples d’implication et de réussite, et les grandes filières régionales, celle de la bioéconomie en tête. Une accélé- ration d’autant plus urgente que la démarche est désormais étendue à l’ensemble du territoire régional, et donc à une Picardie qui doit prendre le train en marche, plusieurs années après le lancement.

Rayonnement européen

Forte d’un pilotage mené de front par le conseil régional et la CCI de région, la troisième révolution industrielle s’est dotée d’une nouvelle feuille de route sur cinq ans. Avec un mot d’ordre : faire mieux connaître la démarche, que ce soit dans la région, en France ou à l’international. Où les efforts des Hauts-de-France sont déjà regardés avec beaucoup d’intérêt, assure Philippe Rapeneau, vice-président au conseil régional, chargé de la TRI : « Nous recevons régulièrement des délégations ou nous sommes conviés à l’étranger, pour partager l’expérience acquise depuis quatre ans. Mais notre but, c’est aussi de mieux faire connaître la TRI au sein même de la région. Nous sommes en train de monter une école des métiers de la TRI, qui sera une école hors les murs, s’appuyant sur les universités et les écoles existantes, pour présenter aux étudiants les métiers, les débouchés et les carrières en lien avec la TRI. »

26 millions d’euros pour le Fratri

Pour accompagner ces efforts, le conseil régional et l’Ademe lancent le Fonds régional d’amplification de la troisième révolution industrielle (Fratri). Ce fonds de 26 millions d’euros est prévu pour financer les entreprises, les collectivités et les associations dont les projets s’inscrivent dans les ambitions de la TRI. Un coup de pouce qui vient s’ajouter aux dispositifs financiers déjà existants, qui ont déjà injecté, sous différentes formes, 800 millions d’euros dans l’économie régionale. Des aides nécessaires pour aider les entreprises « à saisir toutes les opportunités offertes par Rev3 », souligne pour sa part Louis-Philippe Blervacque, vice-président Rev 3 de la CCI. « Il faut qu’elles profitent du gain de compétitivité qui leur est proposé et qu’elles se saisissent des opportunités offertes par la révolution numérique, pour mieux répondre aux attentes de leurs clients. Nos équipes peuvent les accompagner, notamment sur des problématiques RH, mais aussi pour mieux se développer sur leurs marchés et se positionner à l’international. » Enfin, l’une des priorités de la TRI pour les années à venir, c’est de poursuivre la structuration des filières régionales, notamment autour des problématiques des réseaux intelligents, de l’énergie fatale et de l’hydrogène, pour plus de synergie et d’efficacité… ainsi que plus de notoriété. « Nous avons besoin de passer un deuxième cercle, conclut Philippe Hourdain, le président de la CCI de région. Nous avons réussi à impliquer les “déjà sachant”, les “déjà intéressés”, il faut élargir ce socle et passer, fin 2018, de 700 à 1 400 entreprises parties prenantes dans notre démarche, pour toucher à travers elles le plus possible de citoyens et de collectivités. C’est notre objectif et cela va nous obliger à être très bons. » Rendez-vous au prochain point d’étape pour mesurer le chemin parcouru.