Soirée prestige du CJD Sud-Oise : un millésime 2016 qui décoiffe !

Olivier Barbet-Maillot et Vincent Bretin, deux victimes (très) consentantes de Brigitte Lahaie…
Olivier Barbet-Maillot et Vincent Bretin, deux victimes (très) consentantes de Brigitte Lahaie…

Olivier Barbet-Maillot et Vincent Bretin, deux victimes (très) consentantes de Brigitte Lahaie…

Les jeunes loups du Centre des jeunes dirigeants (CJD) Sud-Oise se sont lâchés pour leur soirée biannuelle, qui voit l’élection du nouveau président, en invitant Brigitte Lahaie, ancienne égérie de films X des années 70/80. Entre canapés rouges et pole dance, le château de Pontarmé, où se déroulait l’événement, en rougit encore…

Il fallait oser, car, même si le parfum sulfureux qui entourait naguère cette invitée d’honneur, s’est un peu évaporé depuis sa reconversion professionnelle bon ton dans les médias grand public (elle anime depuis 2001 une émission sur RMC), il plane encore autour d’elle de puissants effluves. Pour preuve, tous les membres du CJD Sud-Oise, dont la plupart étaient encore en couche-culotte lorsque Brigitte Lahaie était au sommet de son art, avaient plébiscité sa venue. Ni la pluie jouant à cache-cache, ni le match de l’Euro n’avaient dissuadé les 160 participants, venus de Compiègne, Beauvais ou Paris, d’honorer leur rendez-vous. Un événement à plus d’un titre puisque, ce soir-là, en plus de la traditionnelle passation de pouvoir, le CJD Sud-Oise célébrait ses trente ans d’existence. Et pour rester dans sa veine audacieuse, il avait choisi de décliner “trente nuances de dirigeants”, dont la référence au brûlant best-seller Cinquante nuances de Grey n’aura échappé à personne. D’aucuns furent tentés d’objecter qu’il en manquait vingt, mais Vincent Bretin, président en titre ces deux dernières années, bottait en touche : « Il y a beaucoup de façons d’être dirigeant et non une seule : être un jeune dirigeant, ce n’est pas juste faire HEC et entrer chez L’Oréal. Nous voulions montrer qu’au CJD, on réfléchit de manière décalée, qu’on a de l’audace. C’est un mouvement qui permet de changer notre regard, de déployer des stratégies, de faire grandir son entreprise, on ne se prend pas au sérieux et on prend un plaisir de dingue. »

De nouvelles méthodes de management

Un enthousiasme partagé par son successeur, Olivier Barbet-Maillot, PDG d’Abena Frantex qui, lors des échanges entre entrepreneurs, devait interpeller les quatre dirigeants présents sur le plateau sur l’arrivée de la génération Y et Facebook, les fameux “digital natives”. « Ce sont des zappeurs. Notre modèle d’organisation devra s’adapter à cela », lui répondait Christophe Thuillier, PDG d’Agesys. « Depuis cinq ans, nous avons décidé de placer le bonheur comme valeur fondatrice. Il faut faire adhérer les gens à un projet commun », confiait encore le dirigeant de
cette ancienne start-up. « Le management reprend toutes ses lettres de noblesse », avait confirmé un peu plus tôt Laurence Petit-Dessaint, brillante animatrice des débats, soulignant qu’après la crise, plus rien ne serait jamais comme avant. Loin d’être réduite à un rôle de fairevaloir, celle dont Vincent Bretin affirmait qu’elle avait « tout osé pour entreprendre et su prendre des risques pour réussir » devait livrer le témoignage d’un parcours professionnel pour le moins original. Maîtrisée et réfléchie, l’inaltérable Brigitte Lahaie parla sans fard de sa « longue traversée du désert » et du moment où elle comprit qu’elle devait « avoir une image plus populaire ». Une Brigitte Lahaie, séductrice dans l’âme, qui en surprit certainement plus d’un en faisant l’éloge de la gentillesse, avant de conclure sur le chapitre des émotions : « Aussi intelligent soit-on, dans un moment clé, c’est toujours notre émotion qui prend les commandes. » Car, selon elle, c’est une force avec laquelle il faut juste apprendre à composer…