Sportif et chef d’entreprise, même combat

Cyril Blanchard met la même intensité dans sa préparation à l’Enduroman que dans son travail de directeur général.
Cyril Blanchard met la même intensité dans sa préparation à l’Enduroman que dans son travail de directeur général.

Cyril Blanchard met la même intensité dans sa préparation à l’Enduroman que dans son travail de directeur général.

Cyril Blanchard vise l’Enduroman fin juin, un triathlon de 470 km entre Londres et Paris. Le directeur général de la Sicap se prépare à cette épreuve comme un chef d’entreprise pour gérer son quotidien.

Il faut s’entraîner comme un champion. » Cyril Blanchard parle-t-il de sa préparation à l’Enduroman – triathlon reliant Londres à Paris – ou de son poste de directeur général à la Sicap ? « Les deux », répond-il dans un grand sourire, tout en s’enfonçant dans son siège. Le gérant de 22 magasins Gamm Vert et d’un Delbard, répartis sur la Somme, l’Oise et la Seine-Maritime n’est pas du genre à dissocier le métier de chef d’entreprise de celui de sportif : ils ne font qu’un. « La performance, c’est le premier mot qui me vient à l’esprit », lâche-t-il, déterminé. Et l’homme n’est pas du genre à faire les choses à moitié. Installé en plein milieu de l’open space, il explique sa préparation à cette épreuve mêlant 140 km de course, 40 km de nage et 290 km de vélo. Passion et méthode sont les deux maîtres mots qu’il applique dans ce challenge qu’aucun Français n’est parvenu à terminer depuis sa création, en 2001. Autant dire que le défi est de taille. L’hygiène de vie « Chef d’entreprise, la compétition c’est tous les jours. Ce n’est pas une carrière de sportif qui dure cinq ans. C’est 20, 30 ans, voire plus », affirme Cyril Blanchard. Pour pouvoir durer, il faut donc une hygiène de vie. Certes, gérer 150 personnes au quotidien ne demande pas la même gymnastique que celle d’un sportif devant parcourir 470 km. Cependant, il y a beaucoup de similitudes. « Il faut savoir bien s’entourer, se reposer, avoir un bon équilibre pour pouvoir gérer la pression, et surtout savoir positiver », énumère Cyril Blanchard. Comme un sportif, le chef d’entreprise doit savoir s’écouter mais aussi écouter son corps. L’entraînement est d’une importance fondamentale. Pourtant, si ce sportif au crâne rasé effectue 14 heures de sport en moyenne le week-end, il reconnaît volontiers les coupures. « Ce soir, avec ma femme, on se fait un bon petit dîner devant un film tous les deux, sans les enfants », sourit-il. L’entourage L’entourage est fondamental. « J’ai demandé à ma femme avant de me lancer dans ce projet. On fait le choix à deux », assure-t-il. Sans l’aide de son épouse, l’homme ne se serait pas vu tenir bon jusqu’au bout dans ce projet initié en juin de l’année passée. « Le week-end, elle court avec moi. Elle m’accompagne à mes entraînements en mer, nous avons même fait une petite vidéo dans l’eau où je tire sur son bateau », inventorie celui qui est arrivé en 2010 dans la filiale de la coopérative agricole Noriap. Si sa femme est un véritable soutien dans son quotidien, ses collègues en profitent pour venir faire du sport avec lui. « Nous courons ensemble le midi une à deux fois par semaine. Ils s’y sont mis avec moi », s’amuse-t-il en les désignant du doigt. L’entourage familial comme professionnel est primordial, que ce soit pour le sportif ou le chef d’entreprise. Pour réussir, une seule question demeure aux yeux de Cyril Blanchard : « Est-ce que vous y mettez tous les moyens ? »

Alexandre BARLOT