Tout savoir pour financer son projet

Dans le riche programme de la neuvième cuvée du Mois de la création reprise d’entreprise qui se tenait du 25 septembre au 25 octobre, on pouvait notamment participer à la deuxième édition du Carrefour du financement qui a eu lieu le 16 octobre de 9h à 17h, dans les locaux de la pépinière Amiens le L@b.

Une cinquantaine de porteurs de projet s’étaient déplacés.
Une cinquantaine de porteurs de projet s’étaient déplacés.

 

De nombreux professionnels et experts dans leurs domaines ont animé les ateliers.

De nombreux professionnels et experts dans leurs domaines ont animé les ateliers.

De nombreux porteurs de projet de tous horizons ont tenu à découvrir ce que leur proposait le Carrefour du financement. En effet, tous se demandent avant de créer ou reprendre une entreprise “comment financer mon projet ?”. Une cinquantaine de porteurs de projet se sont déplacés pour cette journée organisée par la chambre de commerce et d’industrie Amiens-Picardie, coorganisatrice de cet événement avec Somme initiative. Le financement est la clé de voûte du projet de création ou de reprise d’une entreprise. C’est une étape essentielle pour le porteur de projet. Alors, pour en parler, de nombreux professionnels, tous experts dans leurs domaines, ont animé des ateliers de quarante-cinq minutes afin de permettre aux participants de réaliser un parcours complet durant toute la journée. Au menu des ateliers, on pouvait apprendre à présenter un prévisionnel d’activité crédible, à financer son projet dans le cadre d’une activité relevant de l’économie sociale et solidaire, ou comprendre comment fonctionnent les dispositifs de garantie d’emprunt et surtout dans quel ordre faire les choses. Un atelier a particulièrement séduit les participants : bien évaluer son BFR (besoin en fonds de roulement) et sa trésorerie au démarrage. Et dans ce domaine, les intervenants ont tenté d’être de bon conseil. « Sachez d’ores et déjà que plus l’apport personnel est important, plus il vous sera facile de vous faire accompagner par la banque. Emprunter à la banque n’est pas un service que l’on vous rend, car il faut bien rembourser. Il faut donc savoir anticiper. Et lorsque vous créez une entreprise, il faut prendre le temps de bien déterminer tout cela pour démarrer sereinement », insistent Gilles Mercier, expert-comptable, et Pierre Peloso, directeur d’agence de la Banque populaire du Nord.

Une batterie d’outils

Des outils existent pour surveiller l’évolution des besoins comme les tableaux de bord. C’est au chef d’entreprise de veiller à cela très régulièrement et non à l’expertcomptable. « Et si vous anticipez et savez que vous allez être en débit, appelez votre banquier pour le lui dire. Il verra alors très bien que vous savez où vous allez », poursuit Pierre Peloso qui détaille ensuite les différents moyens de financer sa trésorerie, comme l’affacturage qui permet d’obtenir l’encaissement de votre compte client immédiatement. Le découvert autorisé, le crédit de trésorerie, la cession de créance commerciale sont d’autres outils plus ou moins risqués. Les prêts d’honneur sont aussi bienvenus. Une fois les solutions détaillées, les porteurs de projet dans la salle n’ont pas hésité à poser des questions qu’ils jugeaient eux-mêmes parfois inconfortables, comme combien coûte un expert-comptable… « Tout dépend du temps passé, de votre organisation et de ce que vous allez lui demander de faire. Sachez aussi que depuis quelques mois, l’ordre des experts-comptables de Picardie propose le chéquier «Créer-accompagner» qui offre douze heures de conseil », répond Gilles Mercier. Face à lui, Steeve, 25 ans, qui se pose encore beaucoup de questions. Ce demandeur d’emploi de Friville-Escar-botin a un projet de création d’entreprise dans le développement durable. « J’ai déjà obtenu beaucoup d’informations et de conseils précieux aujourd’hui. Je dois avouer que je n’avais

Une cinquantaine de porteurs de projet s’étaient déplacés.

Une cinquantaine de porteurs de projet s’étaient déplacés.

pas du tout pensé à cet aspect du besoin en trésorerie. Alors qu’en fait, c’est vrai, c’est primordial pour ne pas sombrer », conclut-il avant d’aller à la rencontre des banquiers installés au L@b le temps du Carrefour. Ils recevaient en effet les porteurs de projet pour écouter leurs présentations et corriger les défauts éventuels. Soit trois entretiens tests avec trois banquiers différents. Car, c’est certain, dans la réalité on a une seule fois l’occasion de donner une première bonne impression. Le jour du Carrefour du financement, les futurs créateurs avaient là plusieurs opportunités pour le faire.