Trolem, 35 ans de savoir-faire et d’innovation

L’unique constructeur français de matériel de golf fête cette année ses 35 ans. Établie à Thieuloy-Saint- Antoine (Oise

Xavier Bataille a fondé Trolem en 1977.
Xavier Bataille a fondé Trolem en 1977.

 

Xavier Bataille a fondé Trolem en 1977.

Xavier Bataille a fondé Trolem en 1977.

On ne s’est jamais posé la question de savoir si on était faits pour entreprendre ou pas, c’était naturel. » Xavier Bataille, issu d’une famille d’industriels et de créateurs, n’a jamais hésité. En 1977, il créé Trolem et se spécialise dans la construction métallique. Rapidement le jeune entrepreneur souhaite développer ses propres produits : ce sera le chariot pour planche à voile.
En 1986, Xavier Bataille se tourne vers le chariot de golf, sport fraîchement arrivé dans l’Hexagone. Uniquement manuel dans un premier temps, une gamme électrique voit le jour en 1993. Quelques années plus tard, en 1998, le modèle électrique est sacré meilleur produit du marché par le magazine Golf européen.

Le plus pratiqué au monde
Forte de son succès, l’entreprise se diversifie et est récompensée par un prix au concours Lépine en 2004 pour la brouette électrique. La même année, Trolem remporte l’appel d’offres européen de La Poste qui souhaite équiper ses facteurs de chariots électriques pour la distribution du courrier.
Après quelques turbulences, Xavier Bataille décide en 2008 de se recentrer sur le chariot de golf et arrête la production de tous les autres produits.
Avec 64 millions de joueurs à travers le monde, dont 600 000 en France, le golf, futur sport olympique, se porte bien. De l’Afrique du Sud à l’Australie, en passant par l’ensemble des pays européens, Trolem s’est implantée partout, même si, depuis quelques années, l’entreprise a considérablement réduit ses exportations pour se concentrer sur le marché français, en pleine expansion. « Aujourd’hui, si vous questionnez les gens sur un terrain de golf, ils vous diront que pour les chaussures c’est Footjoy, la balle numéro un c’est Titleist, et les chariots c’est Trolem » explique Xavier Bataille. Pour demeurer une référence, l’entreprise doit se renouveler et anticiper constamment les besoins de ses clients. En plus de quatre nouveaux produits par an (deux chariots manuels, deux électriques), un soin tout particulier est apporté aux détails : pliables, légers (en moyenne 10 kg pour la gamme électrique) et même équipés d’une prise USB, chaque produit est un concentré d’innovation technologique.

Qualité et service
Si les idées, la création de pièces et l’assemblage de certains modèles se font en France, la technique et la production se font en Chine, pays où Xavier Bataille s’est implanté dès les années quatrevingt- dix et dont il a appris la langue, par souci d’indépendance. Cette introduction auprès des meilleurs fournisseurs lui a permis de résister lorsque l’industrie chinoise a investi le marché, faisant de lui le seul fabricant français, une marque de qualité pour de nombreux clients.
En plus du label France, Trolem peut compter sur une arme redoutable : son service après-vente. Un technicien, joignable sept jours sur sept, peut diagnostiquer à distance le dysfonctionnement d’un chariot, le faire rapatrier dans la journée à l’usine de Thieuloy-Saint- Antoine et le retourner réparé partout en France, le tout quarante-huit heures après l’appel du client.
Une croissance en hausse, une parfaite connaissance du marché, des produits de qualité, l’avenir semble rayonnant pour l’entreprise picarde. « Il faut rester prudent, je sais par expérience que rien n’est jamais acquis, mais nous sommes raisonnablement optimistes pour l’avenir », tempère cependant Xavier Bataille avant de conclure : « Ce qui me satisfait le plus c’est de pouvoir vivre de ma création. Je passe mon temps à penser ce que l’on va vendre dans deux ans… et je le sais déjà. »