UN CLUB POUR ACCOMPAGNER LES REPRENEURS D’ENTREPRISES

UN CLUB POUR ACCOMPAGNER LES REPRENEURS D’ENTREPRISES

L’initiative mérite d’être relevée : dirigeant d’un cabinet d’expertise comptable et élu au conseil régional de l’ordre, Franck Hugonnot a décidé de relever le défi de la création d’un club de repreneurs d’entreprises sur la région pour les accompagner dans leurs projets. Avis aux amateurs !

La région est beaucoup moins riche en clubs de repreneurs d’entreprise qu’en clubs d’entreprises soucieuses de faire du business entre elles, et pourtant le besoin existe. Franck Hugonnot qui dirige depuis septembre 2010 le bureau régional du groupe Sadec-Akelys et préside, en sa qualité d’élu, la commission création d’entreprise au Conseil régional de l’ordre des experts-comptables Nord – Pas-de-Calais, en est persuadé. « Un de mes clients dont le métier est d’acheter et de vendre des entreprises m’a confirmé que les repreneurs sont souvent seuls, livrés à eux-mêmes, alors que je les pensais ayant déjà leurs accompagnants, leur réseau. » Et d’ajouter que, pour être souvent d’anciens cadres supé- rieurs issus de grandes entreprises, disposant d’indemnités ou de liquidités importantes, ceux-ci ont envie de réorienter leur parcours professionnel à travers une reprise, mais peuvent « se trouver démunis, ne pouvant plus s’appuyer sur les services dont ils étaient précédemment entourés ».

DES RÉUNIONS MENSUELLES

De ce constat, mais aussi de l’aveu de ses propres clients qui ont le projet de céder dans les deux ou trois ans et qui se disent intéressés par de possibles vocations de repreneurs, Franck Hugonnot a décidé d’initier la création d’un club de repreneurs à l’échelon de la Métropole, voire de la région. Son objectif : une réunion mensuelle axée autour d’interventions programmées de spécialistes, avocats, banquiers, notaires ; d’échanges entre participants sur les multiples aspects de la reprise ; de propositions d’offres de reprise. Il envisage aussi, en cas de besoin, la mise à disposition d’un centre de documentation à même d’aider à trouver des cibles à acheter, voire des acheteurs, jusqu’à l’examen d’annonces de cession déposées par les mandataires à la barre des tribunaux de commerce. « La reprise ne concerne pas que les affaires saines, on peut aussi rétablir celles qui ne vont pas bien. Ce peut être une solution de reprise, assure-t-il. L’idée, c’est de créer, sous forme associative et sans tomber de suite dans des prestations payantes, un environnement favorable aux repreneurs qui ne savent pas trop où s’orienter, de façon à briser leur solitude, à libérer leur parole et à leur expliquer le parcours. La reprise, c’est assez compliqué : il faut s’entourer, aller vers le bon réseau pour savoir ce qu’on veut acheter, pour savoir mettre un prix… Le club répondra à toutes ces problématiques. » « L’idée, c’est aussi de réunir suffisamment de personnes intéressées, car il faut alimenter le club comme on alimente un club d’entreprises avec une présence basée sur la régularité et de vrais échanges, de façon à créer l’entraide naturelle, le réflexe et l’esprit réseau… » Convaincu qu’il y a en permanence sur la région une centaine de repreneurs en quête d’une reprise, il espère en réunir quelques-uns, une dizaine pour commencer. Premier rendez-vous probablement fin mars.