Un emploi associatif de qualité

Réunis par la Chambre régionale d’économie sociale et solidaire (CRESS) et la Conférence permanente des coordinations associatives (CPCA), l’ensemble des réseaux associatifs a souhaité enclencher un travail autour de l’emploi associatif, qui, s’il reste relativement stable en Picardie montre une baisse qualitative.

Les acteurs étaient réunis pour lancer des pistes de réflexions. Ce travail sera complété par d’autres conférences.
Les acteurs étaient réunis pour lancer des pistes de réflexions. Ce travail sera complété par d’autres conférences.

 

Les acteurs étaient réunis pour lancer des pistes de réflexions. Ce travail sera complété par d’autres conférences.

Les acteurs étaient réunis pour lancer des pistes de réflexions. Ce travail sera complété par d’autres conférences.

En Picardie, il existe 4 000 associations employeuses et 42 000 salariés dépendant de ces structures. Si les associations dont l’environnement est très mouvant, ont souffert du contexte économique actuel, l’emploi y a cependant progressé de 1,49% sur la période 2012-2013 en Picardie (chiffres Direccte). L’emploi associatif reste quantitativement stable, mais pose un problème désormais qualitatif.

Une problématique globale
« Notre préoccupation aujourd’hui est de promouvoir un emploi associatif de qualité sous tous les angles. Il est synonyme de développement du territoire, d’égalité, et d’innovation. Nous devons former des employeurs responsables pour pouvoir garantir des emplois durables et porteurs de valeurs », a déclaré Jean-Michel Bondu, vice-président et référent emploi de la CPCA en introduction. Une vision partagée par Yasmina Taïeb, directrice de la Direccte qui a rappelé être « soucieuse de la qualité des emplois » avant de rappeler « le problème de la perte de repère entre salariat et bénévolat, les problèmes de formation et de sécurisation de l’emploi. Tous ces sujets doivent nous mobiliser », a-t-elle insisté. Yasmina Taïed a également souligné l’implication des services de l’État et l’importance qu’ils accordent au monde associatif en rappelant que « l’État doit beaucoup aux associations ». Le monde associatif, dont une structure sur deux bénéficie de subventions et une sur quatre de mécénat privé, présente beaucoup de diversités et de particularités comme des emplois saisonniers (loisirs, spectacles, sports, tourisme…) ou des contrats de travail particuliers (ESAT, structures d’insertion…). Des problématiques réelles mais qui ne doivent pas empêcher les associations d’agir comme de véritables employeurs, comme l’a expliqué Henry Nogues économiste, professeur émérite de l’Université de Nantes, chargé pour cette conférence d’établir un panorama de l’emploi dans les associations. « La qualité de l’emploi associatif dépend aussi de la qualité de professionnalisation de l’association, à savoir la qualité d’embauche, un contrat de travail clair, une fiche de poste définie et un salarié informé de ses droits. »

Pistes de travail
Une table ronde réunissant Yasmina Taïeb, Sylvain Largy, délégué de l’Union des employeurs de l’économie sociale (UDES), Audrey Gondallier, représentante de l’Union syndicale des personnels de l’animation, des organisations sociales, sportives et culturelles (USPAOC CGT), Frédéric Zubrycki, conseiller formation à Uniformation, Dominique Villa, directeur de l’association AAGDA et Laurent Guillard, représentant du secteur Jeunesse et éducation populaire, a ensuite permis d’établir des pistes de travail et les perspectives d’actions en faveur d’un emploi de qualité. Il a été notamment rappelé la nécessité de former employeurs et salariés, qui ne sont pas seulement « des militants engagés », de prendre en compte la qualité de vie au travail, la sécurisation des parcours professionnels et l’accompagnement des salariés et des employeurs dans l’application de leurs droits. Si le dialogue social n’était jusqu’ici pas structuré, l’UDES regroupe aujourd’hui 25 syndicats employeurs de l’économie sociale, permettant ainsi une large représentativité.