Un métier dans l’aéronautique ? Loin d’être une idée en l’air

La chambre de commerce et d’industrie de l’Aisne a organisé un premier forum des métiers et des formations dans l’aéronautique en Picardie. Le 14 mars, lycéens, étudiants, parents, demandeurs d’emploi ont pu découvrir un secteur qui recrute.

Les étudiants d’Elisa ont installé leur simulateur de vol dans le hall de la CCI. Opération séduction réussie auprès des visiteurs.
Les étudiants d’Elisa ont installé leur simulateur de vol dans le hall de la CCI. Opération séduction réussie auprès des visiteurs.
Les étudiants d’Elisa ont installé leur simulateur de vol dans le hall de la CCI. Opération séduction réussie auprès des visiteurs.

Les étudiants d’Elisa ont installé leur simulateur de vol dans le hall de la CCI. Opération séduction réussie auprès des visiteurs.

Réduire le bruit à bord des avions ou à l’extérieur, diminuer le CO2, baisser la consommation de pétrole, développer l’avion tout-électrique, faire des avions de plus en plus légers, et produire des avions éco-conçus. » Autant de préoccupations pour les professionnels de l’aéronautique qu’énumère Alain Priou du pôle Astech (premier bassin d’emplois en France dans le domaine de l’aéronautique, de l’espace et des systèmes embarqués). Alain Priou, présent sur le forum des métiers et des formations de l’aéronautique organisé à Saint-Quentin par la CCI de l’Aisne, a renseigné les visiteurs durant toute la journée. « Il faut pousser les jeunes à aller vers ces carrières. Dans ce secteur, il y a une compétition atroce : Boeing et Airbus, la concurrence chinoise. Dans 25 ans, ils sortiront un avion complètement chinois. Si on veut garder notre savoirfaire, il faut être innovant. » L’innovation implique des offres d’emplois.

Des carnets de commandes pleins
Fabien Zanovello, chargé de mission Pôle hydraulique et mécanique d’Albert (PHMA), association réunissant une trentaine d’industriels autour de l’aéronautique, poursuit : « Aerolia compte 1 400 salariés. L’entreprise a huit à dix ans de carnets de commandes pleins. Les cadences augmentent chez Aerolia. Il y a un besoin d’investissements et de créations de postes. » Quentin Merter, 19 ans, a choisi de s’orienter vers ces métiers en plein essor. Originaire de Bocasse, près de Rouen, il est venu à Saint-Quentin pour étudier l’aéronautique et le spatial. Il est étudiant en Elisa deuxième année. « Les étudiants des promos précédentes ont tous trouvé un emploi. » L’univers de l’aéronautique le fascine depuis plusieurs années. En quatrième année, il devra tout de même faire son choix entre l’aéronautique et le spatial.

5 229 métiers
Les étudiants d’Elisa ne sont pas venus les mains vides pour présenter leur école sur le forum. Dans le hall de la CCI, ils ont installé leur simulateur de vol qui a rencontré un vif succès auprès des visiteurs s’imaginant déjà pilotes de ligne. Mais l’aéronautique ne se réduit pas à ce seul métier. D’assembleurs à ingénieurs en passant par mécaniciens, peintres, dessinateurs, techniciens d’essai, chaudronniers, l’éventail est vaste. Alain Priou estime : « Les jeunes ne doivent pas avoir peur d’aller vers les métiers de l’industrie. On peut démarrer comme chaudronnier et finir chef de projet d’un assemblage. » En 2013, la filière représentait 5 229 emplois dans 105 établissements différents. Elle se concentre autour du site de Méaulte, dans la Somme, et dans de nombreuses PME/PMI ayant une activité de sous-traitance.
Le secteur de l’aéronautique est en plein essor. La CCI veut mettre en lumière ces métiers à l’aide de ce forum loin d’être boudé par les visiteurs qui ont afflué toute la journée.

Caroline Boucher