Société

Une étudiante d'UniLaSalle part en Équateur pour penser l'agriculture de demain

Elle est en quatrième année du parcours Agronomie de l'école d'ingénieur UniLaSalle à Beauvais. Son projet ? Partir en Équateur au sein de la communauté de Chimborazo, de janvier à mars 2022. Un projet qui allie agriculture, culture et élevage... Les entreprises peuvent l'aider à travers un mécénat, il lui manque 900 euro et un appel aux entreprises est lancé.

Raphaëlle Deffrenne a l'ambition de penser l'agriculture de demain en Équateur.
Raphaëlle Deffrenne a l'ambition de penser l'agriculture de demain en Équateur.

Raphaëlle Deffrenne va faire partie du projet humanitaire "Allpa Chimborazo" de l'association Saint-Amand-Montrond-Riobamba, qui prône l'amitié historique entre la France et l’Équateur. L'objectif de son projet humanitaire ? « Cette mission s'inscrit dans un projet dont l'objectif est d'offrir à la communauté du Chimborazo le moyen de poursuivre dans une agriculture responsable et durable, tout en protégeant les ressources naturelles, la culture et le savoir-faire », décrit-elle enthousiaste. Une mission ambitieuse qui entre dans son parcours universitaire, elle qui suit la chaire d'enseignement "Enjeux et défi de productions animales" d'UniLaSalle de Beauvais. Une aventure personnelle et sociétale remarquable, s'inscrivant dans une démarche de réflexion sur l'agriculture, la culture et l'élevage de demain.

C'est au sein de la communauté de Chimborazo, référence à la montagne mythique culminant à 6 300 mètres surplombant toute la communauté de 900 personnes, que cette étudiante va se rendre. Là-bas, la communauté est organisée en institution avec un président, un vice-président, un secrétaire, un trésorier et trois autres membres. Une organisation non sectaire et ouverte cherchant à se développer tout en intégrant l'environnement. Un enjeu de taille pour Raphaëlle Deffrenne car l'agriculture - maraîchère et vivrière – et l'élevage restent le revenu principal de la communauté. « Passionnée par l’élevage et aimant être au service des autres, ce projet me tient réellement à cœur. Après avoir effectué différents stages en exploitations agricoles, ou encore à l’Institut de l’élevage sur un projet européen en santé animale, l’agro-développement est une thématique qui m’intéresse particulièrement. Par ailleurs, je suis présidente de SolidariTerre, association étudiante de solidarité locale, internationale, et de développement durable », confie-t-elle.

Un projet solidaire

Le projet rassemble de nombreux enjeux. Crée en 2016, l'association Saint-Amand-Montrond Riobamba cherche depuis sa création à rapprocher les villes jumelles de SaintAmand-Montrond (Cher) et de Riobamba (Province du Chimborazo), mais aussi plus largement la France et l’Équateur. Dans cette province équatoriale, « les jeunes générations quittent bien souvent la communauté pour les villes, et l’arbitrage entre le court et le long terme risque de porter atteinte à leur environnement », remarque Raphaëlle Deffrenne.

La communauté vit essentiellement de l'élevage.(c) Saint-Amand-Montrond-Riobamba

Pour pallier à ce problème, la mission de cette passionnée consistera à comprendre le fonctionnement et l’organisation des agriculteurs et du milieu agricole dans la région puis de déterminer, avec la communauté, les types de culture et d’élevage présents, les ressources nécessaires ainsi que la gestion des agriculteurs à court, moyen et long terme. « Il faut s'adapter au climat et à l'environnement. C'est un grand défi !, précise-t-elle. D’un point de vue plus social, la mission consistera également à analyser la situation sociale de l’agriculteur dans la communauté puis, en général, dans le pays et relever en détail les difficultés des agriculteurs. Enfin, je devrais étudier les débouchés et filières des produits vendus, avec leurs acteurs et leurs enjeux, essayer de trouver un circuit de commercialisation, et identifier les marchés existants dans la région et le pays. Concrètement, étudier le système agraire local me permettra par la suite de proposer des solutions concrètes à la communauté pour mieux valoriser ses produits. »

Un projet ambitieux qui nécessite un financement. Pour partir, Raphaëlle Deffrenne doit encore rassembler 900 euros. Les entreprises désireuses de faire partie de cette aventure en l'aidant sous forme de mécénat sont les bienvenues !

Pour présenter son projet, un compte Facebook (https://www.facebook.com/Projet-Allpa-Chimborazo-100833022259197/) et Instagram (https://www.instagram.com/allpa_chimborazo/) ont été créés.

Pour contacter Raphaëlle Deffrenne : raphaelle.deffrenne@etu.unilasalle.fr




Quid de l'association

L’association s’investit dans de nombreux projets en France mais aussi en Equateur. Outre le projet Allpa Chimborazo, elle soutient la Communauté du Chimborazo pour y mettre en place notamment un centre touristique, afin de favoriser un tourisme respectueux de l’environnement qui profite à la communauté. De plus, la course « La Carrera del Chimborazo » est organisée depuis 1992 et a lieu tous les deux ans. Surnommée la plus haute du monde, elle est à l’origine des liens tissés entre la Communauté du Chimborazo et l’association. Équatoriens, de nombreux Français et parfois quelques coureurs internationaux vivent tous ensemble cette aventure.