Agriculture

Une filière alimentation régionale amenée à se transformer

Une des dernières études prospectives de la mission Rev3* porte sur l’évolution des flux de matières et des emplois pour la filière alimentation en région.

(c)Adobestock
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Les différents scénarii envisagés (tendanciel, médian et ambitieux) prévoient tous une augmentation de la part des produits d’origine végétale par rapport à ceux d’origine animale. Le gaspillage alimentaire – estimé globalement à 18% de la production - est lui amené à diminuer dans les scénarii médian et ambitieux dès 2030 (un gaspillage respectivement divisé par deux ou par trois en 2050). Atteindre ces objectifs nécessite la mise en place d’actions ambitieuses, comme l’intégration d’objectifs d’approvisionnement local dans les cahiers des charges publics et privés ou l’accompagnement des professionnels et particuliers à la réduction du gaspillage. Concernant les emplois, pour la filière Vente directe de produits alimentaires, l’atteinte de 50 000 à 60 000 tonnes en 2050 représente entre 25 000 et 35 000 emplois (contre moins de 20 000 aujourd’hui).

Enjeu central de la filière : la diversification des activités des exploitants agricoles, les modalités de vente en circuits courts impliquant pour les agriculteurs et producteurs de modifier leurs pratiques : produire, mais aussi transformer, distribuer, vendre et communiquer. Des évolutions qui iront de pair avec une structuration de la filière et de la logistique, pour optimiser et mutualiser les coûts, notamment pour le transport et le stockage des denrées alimentaires, et avec l’émergence de nouveaux métiers autour de l’animation du développement territorial des circuits courts et de la vente directe.

*En collaboration avec l’Ademe Hauts-de-France, la Région, la CCI et la préfecture de région.