VAGUE DE PROTESTATIONS AU COMITÉ TER D’AMIENS

Le Comité régional TER se déroulait à Amiens le 5 décembre dernier.
Le Comité régional TER se déroulait à Amiens le 5 décembre dernier.

Le Comité régional du TER a fait escale à Amiens début décembre. Représentants de la Région et de la SNCF ont répondu aux interrogations des élus et des représentants d’associations d’usagers. L’avenir de la ligne Abbeville-Eu-Le Tréport était au cœur des débats.

Le Comité régional TER se déroulait à Amiens le 5 décembre dernier.

Si les sujets étaient nombreux au programme de ce nouveau Comité TER, l’avenir de la ligne Abbeville-Eu-Le Tréport a focalisé l’attention. Depuis que Sandrine Godfroid, directrice territoriale de SNCF Réseau a annoncé la fermeture de la liaison fin mai 2018 pour raison de sécurité, les esprits s’échauffent. Xavier Bertrand a exprimé son désaccord avec cette décision, interpellant publiquement Élisabeth Borne, ministre des Transports et évoquant une prise en charge État-Région de 50% du coût des travaux. Côté effectif, 30 nouveaux conducteurs ont été recrutés en 2017 et 14 viennent d’intégrer une formation spécifique à Amiens. « La période de pénurie que nous avons connue en 2016 est passée », assure Dominique Normant, directeur-adjoint de TER Picardie.

LES GRANDS CHANTIERS

José Sueur, conseiller régional des Hauts-deFrance, membre de la commission Transports a rappelé les négociations à venir pour la nouvelle convention TER mais également les grands chantiers en matière de transport ferroviaire. Il s’est notamment attardé sur les enjeux de la reprise par la Région de la compétence de transport scolaire et interurbains : « Cela représente 230 000 élèves, du primaire au lycée mais aussi un investissement de 250 millions d’euros », précise-t-il, parlant également des 90 agents intégrés aux chefs-lieux pour mieux gérer ce sujet. « On parle tout le temps de territoires ruraux, de mobilité. Mais c’est nous la ruralité ! En fermant cette ligne, on tue l’avenir de nos jeunes, de nos travailleurs. On se battra pour la conserver », s’écrie Louisette Domet, maire de Chepy. L’émotion mêlée à la colère est palpable dans l’assemblée et si José Sueur rappelle que « Xavier Bertrand insiste pour la réouverture » de la ligne Abbeville-Le Tréport, Benoît Dubus, directeur du pôle Clients et services SNCF Réseau reste sur ses explications. « Nous avons besoin de réaliser des études préliminaires pour faire le choix de la meilleure solution. Nous ne sommes pas capables d’assurer la sécurité sur la ligne à partir de fin mai. Nous avons besoin d’engager ces études avant de reprendre la circulation », affirme ce dernier, ne répondant pas aux voix qui demandent à avoir accès aux rapports de la SNCF mais également une expertise indépendante.