Avec son projet ACME, RS France veut atteindre des sommets

Le distributeur RS France vient d'installer une nouvelle boucle de convoyeur dans son entrepôt de Beauvais. La première étape d'un gros programme d'investissement.

Chez RS France, un convoyeur haut débit est en cours de construction à côté du convoyeur actuel. (© Aletheia Press / B.Delabre)
Chez RS France, un convoyeur haut débit est en cours de construction à côté du convoyeur actuel. (© Aletheia Press / B.Delabre)

Le distributeur de produits électroniques et de solutions industrielles, RS France, ne cache pas ses grandes ambitions. Basée à Beauvais, l'entreprise s'est fixée comme ambitieux objectif d'atteindre 3 milliards d'euros de chiffre d'affaires. Soit sept fois son activité actuelle. « Se projeter à cinq ans à 500 M€, ce n'est pas très intéressant, car on est sur une forme de routine, d'évolution naturelle, explique Stéphane Maffli, président de RS France. En se fixant des objectifs ambitieux, on se force à penser différemment. »

Pour atteindre cet objectif, RS France compte en premier lieu sur son projet ACME, acronyme de Autopack, convoyeur, magasin, équipe, et qui signifie « sommet » en grec. Sur la table : 11 millions d'euros pour atteindre un niveau de productivité de 30 000 lignes (30 000 commandes) par jour. « Au total, le projet ACME, va augmenter la capacité quotidienne entre +10 à +25% en picking, et de 40% en packing », résume Sylvain Vasseur.

Convoyeur haut débit et autopack

Ce projet est désormais lancé, avec la construction d'une boucle de convoyeur. Celle-ci précède l'arrivée d'un convoyeur « central » à haut-débit qui intègre notamment des tables de transfert plus réactives. De quoi traiter davantage de commandes. « Le convoyeur doit nous permettre de passer de 20 000 à 28 000 lignes par jour », résume Sylvain Vasseur, directeur logistique chez RS France.

Sylvain Vasseur, directeur Logistique de RS France, se félicite du taux de conformité de commandes de 99,8%. (© Aletheia Press / B.Delabre)

En complément, deux machines « autopack » seront installées au printemps : pour la mise en cartons des commandes. « Il y a une machine pour former les cartons, et une pour les fermer », poursuit Sylvain Vasseur. Les machines, choisies pour les formats les plus courants, devraient automatiser l'empaquetage de 40% des volumes. « À terme, nous devrions acquérir deux machines supplémentaires, avec d'autres formats, pour couvrir 70 à 80% des volumes ». Une productivité destinée à accompagner la croissance, et qui ne pourra pas s'affranchir d'une évolution du WMS, le logiciel de gestion d'entrepôts.

Recherche de plus de surfaces

La transformation de l'outil de production s'accompagne aussi d'efforts énergétiques, dans le sens de la politique RSE de l'entreprise. L'isolation des locaux a été améliorée, et au printemps des panneaux photovoltaïques seront installés sur le toit. Ils pourront notamment alimenter les pompes à chaleur qui devraient arriver début 2025, en remplacement des chaudières au fioul. Cette partie RSE représente six des 11 M€ investis dans le projet ACME.

Une nouvelle boucle de convoyeur est prête à fonctionner dans la zone de picking de l'entrepôt. (© Aletheia Press / B.Delabre)

ACME n'est toutefois, on l'aura compris, qu'un point d'étape dans la stratégie globale de RS France. « Après ACME, nous aurons besoin de plus de place, explique Sylvain Vasseur. Il nous faudra un système « goods to man » et optimiser le nombre de références au mètre carré. » Les appels d'offres sont lancés...