Chez Mat Friction, Olivier Dussopt salue les investissements

Hier, le ministre chargé des Comptes publics, Olivier Dussopt, s'est rendu au sein de l'entreprise Mat Friction, à Noyon. Le seul fabriquant de plaquettes de frein français a reçu une subvention de 800 000 euros, l'année dernière, dans le cadre de France Relance. Grâce à cela, Mat Friction a investi dans une nouvelle ligne pour se tourner vers les voitures électriques... un bel exemple d'industrie française innovante et compétitive, salué par le ministre.

Olivier Dussopt (à g.) a remis officiellement la plaque France Relance à François Augnet, président de Mat Friction.
Olivier Dussopt (à g.) a remis officiellement la plaque France Relance à François Augnet, président de Mat Friction.

C'était en janvier 2021. Mat Friction - présidée par François Augnet - recevait une subvention de 800 000 euros du plan France Relance, dans le cadre du « fonds de soutien aux investissements de modernisation de la filière automobile ». À ce moment, l'entreprise était déjà tournée vers l'avenir des voitures électriques, prenant le pas des grands groupes automobiles et du futur marché de l'électrique. Il faut dire que l'enjeu est de taille : l'entreprise isarienne produit et commercialise, en moyenne chaque année, 580 millions de plaquettes dans le monde.

Un an est passé et Mat Friction a reçu la visite du ministre chargé des Comptes publics, Olivier Dussopt, venu visiter, hier, cette entreprise industrielle, symbole du savoir-faire français car Mat Friction fabrique toutes ses pièces sur place... et qui a investi dans une nouvelle ligne de finition. « L'objectif de France Relance, notamment pour l'industrie, est de rendre l'industrie française plus compétitive et ici, c'est une belle illustration, note Olivier Dussopt. Et pour la rendre plus compétitive, nous avons décidé d'aider à l'investissement et de baisser l'impôt de production, qui représente 13 millions d'euros. Et cette baisse est pour toujours, pas uniquement dans le cadre de ce plan. L'objectif est de relancer l'économie et la compétitivité des entreprises et des territoires. » Au total, ce plan représente 100 milliards d'euros, au 31 décembre 2021 déjà 72% de ce montant étaient engagés et une dizaine d'entreprises de l'Oise en ont bénéficié.

Mr Braem, responsable de la production de Mat Friction explique au ministre et à la préfète de l'Oise les procédés de fabrication.

Du côté de chez Mat Friction, l'entreprise avance bien et a déjà fabriqué les plaquettes des nouvelles ID 3 et ID 4 et ID 6 de Volkswagen, voitures 100% électriques. « Nous avons fait un investissement qui est stratégique, explique-t-on chez Mat Friction. Et nous avons simplement investi dans un process intermédiaire pour la montée en puissance du groupe Volkswagen dans l'électrique. C'est aussi un enjeu stratégique pour l'avenir du site et pour sa croissance. Cette subvention a permis d'être à l'heure. » C'est dire que le marché des voitures électriques est en plein essor.

2,5 millions d'euros d'investissement


Et ce process intermédiaire est nouvelle une ligne de finition, allant de la cuisson à peinture des plaquettes de frein. Plus automatisée et dotée de nouvelles technologies, cette nouvelle ligne permet plus de cadence. « 80% de la subvention ont été utilisés dans l'investissement et 20% dans la R&D », explique Mr Braem, responsable de la production de Mat Friction. L'investissement de cette ligne de finition s'élève à 2,5 millions d'euros et accentuera la compétitivité de l'entreprise. « France Relance a accéléré nos investissements, il faut des soutiens économiques locaux et nationaux, c'est devenu primordial », se livre, au ministre, François Augnet, président de Mat Friction.

La nouvelle voiture électrique de Volkswagen, dont les freins ont été fabriquée à Noyon.

L'entreprise isarienne compte bien être innovante sur le marché des voitures électriques. Au programme des investissements : achat de nouveaux équipements pour parfaire les lecteurs de plaquettes électroniques et une nouvelle ligne d'encollage. Des investissements salués par Olivier Dussopt, constatant ce précieux savoir-faire industriel français. « Le soutien à l'industrie est une dépense utile car elle permet de créer de la richesse », conclut-t-il.