Hauts-de-France : le groupe EDF va recruter massivement dans les prochaines années

Entre la construction d’EPR2 et le développement des ENR, EDF prévoir de recruter entre 15 et 20 000 personnes sur l'ensemble du territoire national. Une opportunité également pour les habitants et les acteurs économiques des Hauts-de-France.

Les métiers liés à la transition énergétique vont recruter massivement ces prochaines années. @EDF
Les métiers liés à la transition énergétique vont recruter massivement ces prochaines années. @EDF

Pour parvenir à son objectif d’atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050, l’État mise à la fois sur le développement des énergies renouvelables mais aussi la construction d’EPR2. Un chantier titanesque qui va créer de nombreuses opportunités d’emplois. Acteur clé de cette transition environnementale, le groupe EDF prévoit d’ailleurs de recruter entre 15 à 20 000 personnes par an sur les dix prochaines années.

« Ces prévisions portent à la fois sur le renouvellement d’une partie des salariés mais aussi sur un développement important des effectifs. Ces besoins en recrutement qui portent aussi bien le nucléaire, les énergies renouvelables, l’efficacité énergétique et les réseaux, vont évidemment concerner les Hauts-de-France », note Rémy Vergriete délégué territorial EDF Picardie. Actuellement, le groupe emploie 10 000 personnes sur la région, dont 500 alternants. Entre 300 et 350 de ces derniers intègrent ensuite l’entreprise.

Rendre les métiers de l’industrie attractifs

« Nouer des liens avec tous les acteurs de la formation, continue ou initiale, est primordial. Tous les profils nous intéressent. Nous avons aussi bien besoin de soudeurs, que d’ingénieurs ou de chefs de projets. Il est absolument nécessaire de redonner de l’attractivité aux métiers de l’industrie », pointe Rémy Vergriete. Le délégué territorial EDF Picardie se rend dans des collèges, lycées et écoles de l’enseignement supérieur pour présenter le groupe, ses activités ainsi que ses besoins. « Il s’agit aussi de casser quelques idées reçues, de rappeler que le métier de soudeur par exemple est un maillon essentiel de la transition énergétique. C’est un savoir-faire qui a du sens, où l’on peut pleinement s’épanouir », rebondit Rémy Vergriete.

Le chantier de l’EPR2 de Gravelines est également au cœur de toutes les préoccupations. Prévus pour débuter entre 2025 et 2026, les travaux vont mobiliser entre 8 et 9 000 personnes jusqu’à la mise en service programmée de la centrale en 2037. Au-delà de la construction, EDF aura besoin de ressources pour exploiter cet EPR2. « EDF a créé une université dédiée aux métiers du nucléaire. Mais il faut aussi des bacs pros, des bacs +2 ou des formations d’ingénieurs », souligne Rémy Vergriete. Au-delà des scolaires et des étudiants, le groupe mise aussi sur la reconversion professionnelle ou la formation de bénéficiaires du RSA. Une rencontre avec Stéphane Haussoulier, président du Département de la Somme, est d’ailleurs prévue pour évoquer ce sujet.

Dans les Hauts-de-France, EDF compte 10 000 salariés. @EDF

Les entreprises locales devraient, en outre, bénéficier des nombreuses opportunités de marchés. « Il faut que les acteurs picards profitent de cette dynamique industrielle qui arrive. Les PME locales doivent s’inscrire dans ce mouvement pour aller chercher des marchés sur le génie civil, le terrassement, la construction de la centrale mais aussi son exploitation et sa maintenance. Nous sommes sur des décennies de business potentiel ! », analyse le délégué territorial EDF Picardie. Le chantier de l’EPR2 de Gravelines va entraîner un investissement global de 16 milliards d’euros. Un montant qui devrait générer des retombées économiques locales conséquentes.